
Des élus réclament la fin de l’exigence d’un test PCR pour traverser la frontière
Radio-Canada
Après 19 mois de fermeture aux voyages non essentiels, les États-Unis rouvrent leur frontière terrestre aux Canadiens pleinement vaccinés. Pour les communautés frontalières, cette réouverture est source de réjouissance, mais l’exigence de présenter un test de dépistage représente un bémol important.
En conférence de presse, le membre du Congrès américain dans l’État de New York Brian Higgins avait une demande claire pour le gouvernement canadien : Supprimez les tests redondants et célébrons la réouverture.
Si vous êtes complètement vacciné, vous contribuez à réduire la propagation et la sévérité de la COVID-19. Ceux qui ont fait ce qu'il fallait devraient pouvoir traverser la frontière, a-t-il ajouté.
Présents également à la conférence de presse, les maires de Windsor, Sarnia, Niagara Falls en Ontario et Niagara Falls dans l'État de New York étaient du même avis.
Les gens veulent traverser la frontière. La seule chose qui va être un obstacle dans les mois à venir, ce sont les tests. Pour une famille de quatre personnes, on peut parler de 1000 $. C'est un stress financier.
Actuellement, toute personne entrant au Canada doit présenter un résultat négatif à un test moléculaire récent. Pour un court séjour aux États-Unis, des voyageurs canadiens peuvent se faire tester au Canada avant de passer jusqu'à 72 h aux États-Unis. À leur retour, ils doivent présenter leur test négatif canadien. Les tests de détection rapide des antigènes ne sont pas acceptés.
À un coût de 150 $ à 300 $ par test, il s’agit d’une obligation coûteuse pour de nombreuses familles, selon les élus.
Des familles sont séparées depuis de nombreux mois. Elles ont manqué des événements majeurs de la vie, des célébrations et des deuils. Maintenant, il existe un chemin, mais il reste une embûche. L’exigence déraisonnable et coûteuse pour un test au retour au pays, a pour sa part affirmé le maire de Windsor Drew Dilkens, qui juge que la mesure affecte surtout les Canadiens les moins fortunés.
Les dirigeants estiment également que cette exigence met un frein à la reprise des affaires. En parlant d’une même voix, ils espèrent accentuer la pression sur Ottawa.