Des élus et des policiers d’Ottawa témoigneront à la Commission sur l’état d’urgence
Radio-Canada
En plus du premier ministre Justin Trudeau et de sept ministres fédéraux, certains élus municipaux ainsi que des policiers d’Ottawa figurent sur la liste de témoins appelés à comparaître lors de l'enquête publique sur le recours sans précédent à la Loi sur les mesures d'urgence, utilisé pour mettre fin au convoi des camionneurs, l’hiver dernier.
Parmi les figures locales, on retrouve le maire sortant Jim Watson, et une personne en lice pour le remplacer, Catherine McKenney, qui espère accéder à la mairie aux élections du 24 octobre.
Catherine McKenney, qui témoignera vendredi, a convenu qu’il s’agit d’une période chargée.
Cela aurait été plus facile si l’enquête avait eu lieu après la campagne électorale, mais c’est absolument nécessaire. Nous devons savoir ce qui s’est passé, pourquoi notre ville a été assiégée, afin que cela n’arrive plus jamais.
À l’époque, Catherine McKenney, qui représentait les citoyens du quartier Somerset, avait fait partie d’un groupe d’élus municipaux qui dénonçaient vivement la situation.
De la fin janvier jusqu’au 19 février, des manifestants de partout au pays ont convergé vers le centre-ville d’Ottawa, le paralysant pendant près de trois semaines afin de dénoncer les mesures sanitaires liées à la COVID-19.
Ce convoi de camionneurs a fait des petits : d'autres mouvements ont eu lieu à Québec, au pont Ambassador, qui relie Windsor à Détroit, et au poste frontalier de Coutts, dans le sud de l'Alberta.
Après des semaines marquées par une inaction policière qui a forcé le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, à démissionner, le gouvernement libéral fédéral a invoqué la Loi sur les mesures d'urgence, le 14 février. Cela a ainsi accordé des pouvoirs extraordinaires temporaires aux forces policières afin d'expulser les manifestants. La loi permettait aussi aux banques de geler les comptes bancaires et les cartes de crédit des manifestants.
La participation à tout événement considéré comme un rassemblement illégal, comme la manifestation du convoi d'Ottawa, est devenue illégale. Le recours à la Loi sur les mesures d'urgence a également facilité la participation d'agents de l'extérieur de l'Ontario aux opérations visant à mettre fin aux protestations.