Des élus d’Ottawa réclament un renforcement de sécurité pour les citoyens du centre-ville
Radio-Canada
La personne qui représente le quartier Somerset a arpenté les rues de son secteur vendredi, à la rencontre de citoyens. Catherine McKenney juge que la situation est rendue insoutenable pour ceux qui vivent au cœur de la ville.
La personne qui représente le quartier Somerset au conseil municipal, Catherine McKenney, a arpenté les rues de son secteur vendredi, à la rencontre de citoyens. L'élue juge que la situation est rendue insoutenable pour ceux qui vivent au cœur de la ville, et n’hésite pas à la qualifier d’état de siège.
Elle explique qu’en plus du harcèlement et de l’intimidation dont sont victimes les résidents et travailleurs du quartier, voilà que des funérailles ont été repoussées, puisqu’il était impossible d’emmener le corps du défunt à l’église.
C’est dans ce contexte que Catherine McKenney réclame l’intervention de la GRC pour reprendre le contrôle de la Colline et des environs.
Catherine McKenney espère que la présence policière accrue, promise par le chef de police vendredi, va ramener la paix dans le quartier, et empêcher les camions de bloquer les entrées ou de se stationner sur les trottoirs.
Mais elle ne se fait pas d'illusion. L’ajout de 150 policiers dans les quartiers du centre-ville ne servira pas à grand-chose selon elle, car si la situation devait s’échauffer sur la Colline du Parlement, c’est là qu’ils iront.
Des citoyens du quartier, qui marchaient vendredi aux côtés des élus, invitent leurs voisins à sortir et être présents dehors pendant toute la fin de semaine. Ce n’est pas une contre-manifestation, disent-ils, il n’y a pas de pancarte. Ils ne veulent pas de confrontation ni tenter de faire changer d’idée les camionneurs et leurs partisans. Ils veulent simplement démontrer leur soutien aux résidents du centre-ville, si vulnérables depuis une semaine.
Le député ontarien Joel Harden trouve également la situation honteuse. Il constate que beaucoup de personnes perdent leur salaires, leurs revenus et leur sommeil, et que leur santé mentale en souffre. Des services en présentiel destinés à des gens très vulnérables et donnés par un centre de santé communautaire du centre-ville sont suspendus depuis une semaine, en raison de la présence de protestataires.
Les répercussions de ce mouvement de protestation dépassent les limites, selon Joel Harden. Le député néo-démocrate souligne que les gens qui vivent et travaillent dans le centre-ville ont aussi des droits.