Des élus à la recherche de solutions à la crise du logement au Québec
Radio-Canada
Des élus parlementaires et locaux ont réagi à la récente étude du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLAQ) sur la flambée des prix des loyers dans la province. Si certains critiquent les actions du gouvernement Legault, d'autres tentent de trouver des solutions.
Dans son rapport rendu public samedi, le RCLAQ indiquait que les prix des loyers au Québec avaient bondi de 9 % entre 2021 et 2022, pour une moyenne de 1300 $ par logement (toutes tailles confondues).
Pour la co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé, c'est un signe que la CAQ [Coalition avenir Québec] a échoué [dans sa politique] en matière de logement et d'habitation. La députée solidaire estime que le gouvernement de François Legault a brisé ses promesses de financer la construction de 15 000 logements sociaux et abordables. Sur les 15 000 logements promis, environ la moitié ont été réalisés, a fait savoir Mme Massé lors d'une conférence de presse au centre-ville de Montréal.
Le financement de 500 nouvelles unités par l'intermédiaire du programme Accès logis a bien été annoncée, mais celles-ci ne sont toujours pas en chantier.
Depuis quatre ans, on demande à la CAQ d’investir dans des logements sociaux et communautaires, mais elle ne le fait pas, a-t-elle affirmé.
Il ne s'agit pas seulement de construire des logements, mais aussi de les rendre abordables pour les locataires, a-t-elle clamé.
« Ça construit à Montréal, il ne manque pas de condos, mais les familles ne peuvent pas payer. »
La situation est d'autant plus inquiétante qu'au 1er juillet [jour de déménagement pour de nombreuses personnes au Québec], beaucoup de familles vont se retrouver dans des logements insalubres ou qui coûtent jusqu’à 85 % de leur revenu, a indiqué la co-porte- parole de Québec solidaire, qui estime que la CAQ appauvrit les locataires du Québec, ce qui est inacceptable dans une société riche comme la nôtre.
Mme Massé exhorte le gouvernement Legault à sortir le chéquier sans hésiter, comme il l’a fait durant la pandémie de COVID-19.