Des élévateurs à grain albertains préservés dans le cadre d’un projet de réalité virtuelle
Radio-Canada
Les élévateurs à grain disparaissent des paysages canadiens à grande vitesse, mais la petite ville de Nanton, au sud de Calgary, mène une course technologique afin de sauver et préserver ses élévateurs de manière numérique.
Un projet impliquant l’Université de Calgary, l’Institut des technologies du sud de l'Alberta (SAIT) et le Collège de Lethbridge, est en cours à Nanton afin d’utiliser la toute dernière technologie de modélisation 3D pour enregistrer et préserver deux élévateurs qui seront bientôt centenaires.
Il ne reste que 120 élévateurs à grain en Alberta, alors qu’il y en avait plus de 5000 dans les années 1950. Environ 10 à 15 élévateurs disparaissent chaque année, et pour toujours.
Nous avons contacté l'Université de Calgary, qui avait un projet de documentation des bâtiments historiques en Alberta, et nous leur avons demandé s'ils voulaient venir jeter un coup d'œil à nos élévateurs, raconte le président du Centre de découverte des élévateurs à grains canadiens, Leo Wieser.
L’idée, précise-t-il, est que la numérisation 3D les préservera pour toujours dans le monde virtuel, et pour les générations futures. Des étudiants du SAIT utilisent des appareils de cartographie et des logiciels de pointe pour modéliser les élévateurs. Des étudiants de Lethbridge utilisent ensuite les données pour créer un espace de réalité virtuelle.
En 2022, les élévateurs de Nanton ont reçu le titre de ressource historique de la part de la province.
« Que Dieu nous préserve si quelque chose devait arriver, nous aurions toujours l'enregistrement numérique de la façon dont ils ont été construits et à quoi ressemblait l'espace. »
C'est incroyable de mettre un casque de réalité virtuelle et de pouvoir parcourir quelque chose qui existe à travers le monde, donc nous ouvrons [cette possibilité] à un public beaucoup plus large, se réjouit Leo Wieser.
Ce projet permet aux étudiants en génie civil d’utiliser des équipements de numérisation 3D de pointe coûteux et d'acquérir de l'expérience. Rick Duchscher, responsable des drones à l'école de construction du SAIT, assure que cette technologie est extrêmement précise. Les étudiants y sont exposés alors que cette technologie n'est pas encore répandue dans l’industrie.