
Des écussons d’extrême droite parmi les armes saisies à Coutts
Radio-Canada
Un groupe qui combat la haine et des experts s’inquiètent que des insignes d’extrême droite aient été retrouvés parmi les armes saisies lors de la manifestation contre les mesures sanitaires à Coutts, en Alberta.
Le Réseau canadien de prévention contre la haine a tweeté lundi que l'équipement saisi par la police à Coutts comprend un gilet par balle avec des écussons en diagonale, représentatifs du groupe Diagolon.
Selon le professeur associé à l’Université de Moncton, David Hoffman, les membres de Diagolon rêvent de créer un pays suprémaciste blanc comprenant des États américains et des provinces canadiennes, allant de l’Alaska à la Floride, soit des parties de l’Amérique du Nord qu'ils considèrent comme ouverte à leurs idéologies d'extrême droite et ils veulent accomplir cela par la violence.
Ils mélangent plusieurs aspects antisémites, antigouvernementaux, antifédéraux et encouragent leurs membres à s'engager de manière violente pour atteindre ces objectifs.
David Hoffman dit que ce type de groupe est en croissance au pays.
Il s’agit d’un groupe néo-fasciste. Ce type d’organisation est une préoccupation croissante au Canada pour les responsables de la sécurité publique. C'est ce qu'on appelle un groupe paramilitaire de style américain ou un mouvement de milice, qui historiquement a été l'un des principaux moteurs et causes de la violence d'extrême droite aux États-Unis, explique l’expert.
Il ajoute que ce type de mouvement est relativement récent au Canada, mais que la pandémie a amené plus de gens à consulter de la désinformation sur les médias sociaux.
« Au Canada, nous n'avons vu aucune milice d'extrême droite de style paramilitaire jusqu'en 2016. Il s'agit donc d'un phénomène relativement nouveau. »
Selon le Réseau canadien de prévention contre la haine, beaucoup de membres prétendent qu’ils sont d'anciens militaires et beaucoup d'entre eux prétendent avoir une sorte de formation militaire. Il se donne l’apparence d’une milice et il y a eu beaucoup de discussions sur les armes , indique Elizabeth Simons, la directrice adjointe de l’organisme.