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Des écologistes exigent le rejet du pétrole de Bay du Nord
Radio-Canada
Le gouvernement fédéral doit rejeter le projet pétrolier Bay du Nord, au large de Terre-Neuve-et-Labrador, ont plaidé mardi plusieurs activistes et groupes environnementaux en cette Journée mondiale de l'eau.
Ce projet jette du pétrole sur le feu de la crise climatique, a fait valoir la professeure en science politique à la Balsillie School of International Affairs Angela Carter, dans une conférence de presse virtuelle.
La spécialiste de l'exploitation pétrolière a rappelé la promesse de Justin Trudeau d'arriver à la carboneutralité d'ici 2050, un objectif de plus en plus incertain.
Si la communauté internationale continue d'étendre la production de pétrole et de gaz, nous vouons nos enfants à une vie d'orages extrêmes, d'érosion, d'inondations et de communautés nordiques rétrécissantes, dans un monde où la souffrance humaine est de plus en plus importante, a-t-elle fait valoir.
Le Canada a repoussé pour une seconde fois le 4 mars dernier sa prise de décision à ce sujet. L'annonce est maintenant prévue pour la mi-avril.
Le projet Bay du Nord, de la multinationale norvégienne Equinor en collaboration avec la canadienne Husky Energy, prévoit exploiter un gisement de pétrole en eau profonde. Alors que l'entreprise pensait au départ pouvoir extraire 300 millions de barils, ce nombre a plus que triplé dans les estimations plus récentes.
Outre la crise climatique, un éventuel déversement de pétrole pourrait causer des ravages dans l'écosystème local, a déclaré le responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada, Patrick Bonin.
Rappelez-vous que c'est un projet d'exploitation en profondeur, plus de 1000 mètres de profondeur. [...] En cas de déversement sous-marin, ça prendrait de 18 à 36 jours pour amener l'équipement servant à colmater la fuite, a-t-il dit.
La directrice des programmes nationaux à la Fondation Sierra Club Canada, Gretchen Fitzgerald, a souligné le fait que la compagnie Husky Energy était impliquée, aussi récemment qu'en 2018, dans le plus grand déversement de pétrole sur la côte est du Canada.