Des «négociations très difficiles» si Trump reprend le pouvoir, prévient une diplomate canadienne
TVA Nouvelles
«Il [Donald Trump] a mis des taux tarifaires sur l’acier et l’aluminium, et on les a fait enlever. Ça a été du travail, mais on l’a fait. S’il faut avoir des négociations très difficiles, encore une fois, on est prêt à le faire», a affirmé l’ambassadrice du Canada aux États-Unis, mardi, à Montréal.
L’ambassadrice du Canada aux États-Unis, Kirsten Hillman, a fait cette déclaration en mêlée de presse avant une allocution au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), dans un grand hôtel montréalais.
En début d’année, Justin Trudeau avait dit que travailler avec Donald Trump n’avait pas été facile, et que «s'il y a une deuxième fois, ça ne sera pas facile non plus».
Plus de 74% des exportations québécoises vont aux États-Unis quelque 400 000 emplois ici sont liés au commerce du pays, a rappelé la diplomate Kirsten Hillman. L'an dernier, la valeur totale des échanges commerciaux s'élevait à 129,7 G$.
«C’est quand même un peuple protectionniste, que ce soit démocrate ou républicain, et ça depuis très longtemps», a-t-elle analysé dans un français impeccable.
Ces derniers jours, des patrons de PME québécoises ont dit craindre que l’arrivée de Trump vienne jouer les trouble-fêtes en les empêchant de vendre leurs produits aux États-Unis si le protectionnisme va trop loin.
«Plusieurs se sentent déjà obligés d’avoir une usine aux là-bas... si on en plus, ils ne peuvent plus vendre leurs produits, ça ne sera pas drôle», a dénoncé l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat.
Alors que l’électricité se fait plus rare au Québec pour nos projets industriels, des sociétés américaines craignent-elles d’en manquer?
«Je n’ai pas vraiment entendu parler de cela. Ça n’a pas été soulevé encore», a conclu l’ambassadrice.