Derniers trains vers la Pologne
Radio-Canada
Il reste peu de temps pour évacuer la zone du Donbass contrôlée par l’Ukraine, si l’offensive russe se matérialise comme prévu. Pour l’instant, les Russes se contentent de bombarder, terrorisant encore davantage la population locale.
Toutes les autres gares de la région sont fermées depuis le massacre de celle de Kramatorsk, le 7 avril, qui a fait plus de cinquante morts.
Pokrovsk, un peu plus à l’ouest, est la dernière à pouvoir charger des trains. Pour combien de temps encore? C’est ce que se disent ceux qui ont, finalement, choisi de partir.
Le train est déjà plein. Des femmes et des enfants en très grande majorité. Une famille quitte son domicile pour la seconde fois à cause de bombardements tout près de leur maison. Ils ont quitté Sloviansk, mais ils ne savent pas où ils vont aller.
Une autre famille vient de Lyman, ville lourdement bombardée. Il y a beaucoup d’enfants dans les compartiments. Insouciants, ils s'amusent beaucoup du départ imminent.
Vladimir est le chef du convoi. Il continuera à les accompagner jusqu’aux limites du possible.
« Aujourd’hui nous avons 350 passagers, mais il y a deux semaines, nous en avions, 4, 5, 6000 par jour. Il y a eu jusqu’à quatre trains en partance par jour. »
Ceux qui embarquent au dernier moment attendent dans un autobus marqué évacuation d’enfants; ce sont des invalides ou des handicapés. Trois wagons leur sont réservés.
L’opération est délicate. Ils sont spécialement aménagés pour les handicapés, avec un corridor et des toilettes plus vastes. On y a entassé pour l’instant tous les fauteuils roulants.