Denis Coderre craint que Montréal ne perde ses agences internationales
Radio-Canada
Le chef d'Ensemble Montréal, Denis Coderre, croit que la métropole québécoise risque de voir partir ses agences internationales si rien n'est fait pour les retenir.
À moins que Montréal n'arrive à consolider ses acquis, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Association du transport aérien international (IATA) et l'Agence mondiale antidopage (AMA) pourraient plier bagage dans les prochaines années, a-t-il prévenu mercredi lors d'un débat avec son adversaire Valérie Plante.
Il y a un mouvement en ce moment, par exemple au niveau du gouvernement chinois, qui veut rapatrier des organisations internationales des Nations unies, a souligné Denis Coderre. Or, Montréal, qui héberge l'OACIOrganisation de l'aviation civile internationale, est une des huit villes onusiennes, a-t-il rappelé.
En ce qui concerne l'IATAAssociation du transport aérien international, ses activités sont de plus en plus concentrées à Genève, a-t-il souligné, et si on ne s'en mêle pas, on va perdre l'Agence mondiale antidopage [...] parce que les Suisses n'ont jamais accepté qu'on l'ait gagnée, and so on.
M. Coderre a partagé ses craintes devant le gratin économique et diplomatique de Montréal lors d'une joute oratoire organisée au Centre Sheraton par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Les échanges étaient modérés par le directeur du quotidien Le Devoir, Brian Myles.
En mêlée de presse après le débat, la mairesse sortante a reproché à son adversaire de discréditer le travail des Montréalais qui œuvrent jour après jour pour améliorer le sort de la métropole.
Ça a commencé par "Montréal est dangereuse, Montréal est sale, Montréal est sur le bord du gouffre financier, ça ne va pas bien", et là maintenant, c'est "Montréal va perdre ses sièges sociaux", a-t-elle soulevé.