De Trois-Rivières à Québec de nuit, pour obtenir un passeport
Radio-Canada
Les effets de la crise des passeports se fait sentir aussi à Québec. Les files d’attente sont longues et des dizaines de personnes passent la nuit dehors dans l’espoir d’obtenir un passeport à temps pour pouvoir partir à l’étranger. Certaines personnes viennent même d’autres régions pour avoir un service plus rapide que chez eux.
C’est le cas de Marion Curé. Cette résidente de Trois-Rivières a déposé et payé les demandes de passeports pour ses filles en avril et devait les recevoir le 18 mai dernier.
Le temps presse, puisque Marion Curé et ses proches doivent partir dimanche pour la France, d’où elle est originaire.
Ça fait une semaine que je pleure quasiment tous les jours parce qu'il faut que j'aie ces passeports-là pour partir. Pendant trois jours la semaine passée, j'ai appelé la ligne de Service Canada aux 15 minutes de 8 h à 16 h. Pas capable d'avoir la ligne. Pas de réponse par courriel non plus, a-t-elle raconté en entrevue à l’émission Première Heure.
Marion Curé a fait la route, dans la nuit de lundi à mardi, afin d’arriver le plus tôt possible au bureau de Service Canada de Place de la Cité.
On est partis hier à 1h du matin. Quand on est arrivés à Place de la Cité, à 3 h du matin, on était environ les quarante-cinquièmes. Il y en a qui étaient là depuis 18 h la veille. Ils ont dormi dehors, couchés par terre dans leur sleeping bag, mentionne-t-elle.
Madame Curé est finalement sortie à 13 h, non pas avec les passeports, mais avec un billet de rendez-vous pour pouvoir récupérer les documents mercredi après-midi.
Elle ne blâme pas le personnel de l’agence fédérale et tient à souligner la qualité du service qu’elle a eu.
L'agent de sécurité à Québec est super gentil. Il vérifie qu'on ait bien une date de départ pour qu'on n'attende pas pour rien. L'employé que j'ai eu s'est excusé du retard et des inconvénients. Ils n’y sont pour rien. Ils font leur gros possible, estime Marion Curé.