![De plus en plus d’enfants reçoivent de l'aide des banques alimentaires](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/banque-alimentaire-panier-epiceries.png)
De plus en plus d’enfants reçoivent de l'aide des banques alimentaires
Radio-Canada
L’augmentation du prix des produits alimentaires pousse plus de gens à faire appel aux services des banques alimentaires.
Selon l'organisme Banques alimentaires Canada, un ménage sur six utilise les services d’une banque alimentaire au pays. En Atlantique, plus de 60 000 ménages ont fréquenté une banque alimentaire dans la dernière année, ce qui est une augmentation de près de 20 % depuis le début de la pandémie.
L’Atelier RADO, à Edmundston, prévoit préparer près de 350 paniers pour le temps des Fêtes. Le directeur de l’organisme, Yves Sévigny, qui est aussi président de l‘Association des banques alimentaires du Nouveau-Brunswick, affirme que la fin des prestations d’urgence, comme la Prestation canadienne de la relance économiquePCRE et la prestation canadienne d'urgencePCU, mène plus de gens à fréquenter les banques alimentaires.
Il dit aussi que de plus en plus d'enfants ont recours à l'aide alimentaire et que cette tendance l'inquiète.
L'augmentation, ce n'est pas des personnes qui vivent seules, ce n'est pas des personnes âgées qui arrivent au bout de leur capacité, mais c'est vraiment des familles avec des enfants. Nous, on est passé d'une proportion d'à peu près 10 % ou 12 % d'enfants qui recevait de l'aide alimentaire à presque 33 %. Donc, le tiers des gens qui mangent grâce à l'aide alimentaire de l'atelier RADO, c'est des enfants, précise Yves Sévigny.
La hausse du coût des aliments entraîne aussi des conséquences sur l’approvisionnement des banques alimentaires de la province, ajoute M. Sévigny. Elles tentent d’aider le plus de gens possible avec les moyens limités dont elles disposent.
Cette année, les 100 $ [avec lesquels] je peux acheter de la nourriture, [...] c'est comme si j'achetais pour 80 $ l'année passée. Donc, nous, on fait face à ça. Ce sont des coûts importants qu’il faut qu'on coupe. C'est 22% d'augmentation du panier d'épicerie pour nous autres même si on achète au prix de gros chez les fournisseurs, chez les grossistes. Eux aussi, le prix a augmenté et ce sont tous les coûts [de fonctionnement] d'une banque alimentaire qui augmentent, explique M. Sévigny.
Yves Sévigny dit voir une augmentation du nombre d’utilisateurs dans le temps des Fêtes depuis le début de la pandémie. Il invite les autres membres de la communauté à faire du bénévolat ou à acheter quelques denrées pour les banques alimentaires s’ils le peuvent.
D’après un reportage de Félix Arseneault