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De plus en plus d’Autochtones en situation d’itinérance à Montréal
Radio-Canada
Au cours de la dernière année, marquée par la pandémie de COVID-19, le nombre de personnes en situation d'itinérance a bondi. Dans certains quartiers de Montréal, des membres des Premières Nations et des Inuit, déjà surreprésentés au sein de cette population, sont de plus en plus visibles.
La prison, la maladie, la pénurie de logements ou le désir de fuir une situation insoutenable font partie des raisons qui poussent bon nombre d'Autochtones à quitter leur communauté pour vivre en ville, même dans les pires conditions.
Maggie Chittspattio, qui a connu l’itinérance avec ses trois enfants il y a 13 ans, est maintenant médiatrice intervenante à Résilience Montréal, un refuge pour personnes itinérantes situé près du métro Atwater. Selon elle, il ne faut pas juger trop rapidement les Autochtones en situation d'itinérance.
C'est très difficile d'être Autochtone en ville. J'ai été victime de discrimination. C'était difficile de trouver un appartement, se rappelle cette femme crie et naskapie originaire de Kawawachikamach, dans le nord du Québec.
Sans parler des traumatismes transmis de génération en génération qui, ajoute-t-elle, font des ravages dans les communautés.
Plus récemment, la pandémie de COVID-19 a empiré la situation.
Il y avait beaucoup de restrictions sur les voyages entre Montréal et le Nord, alors beaucoup de monde qui aurait peut-être aimé entrer chez eux, parce que souvent ils ont la famille, ils ont le logement des fois dans leur communauté, ils n'avaient pas la possibilité de voyager, souligne Heather Johnston, directrice générale de Projet autochtone du Québec, un organisme qui intervient dans les enjeux de logement pour les Autochtones.