De plus en plus d’art autochtone présenté à Saint-Laurent
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Que ce soit l’exposition Initaw au Centre Lethbridge, le spectacle de danse Ma nature urbaine ou bien la pièce Mononk Jules de Jocelyn Sioui, les productions artistiques autochtones ont pris leur place dans la programmation culturelle de l’Arrondissement de Saint-Laurent ces derniers mois.
Selon l’agente de développement culturel pour l’Arrondissement, Charlotte Badin, cette tendance se poursuivra dans les prochaines années. Elle remarque notamment une nette amélioration quant à l’accessibilité des productions autochtones au fil des années.
«C’est un effort voulu et un effort qui va être constant maintenant, explique-t-elle. Je crois qu’avant ce n’était pas qu’on était moins inclusif, mais c’était peut-être plus compliqué de trouver des offres qui étaient accessibles dans nos réseaux. Maintenant, tous les festivals travaillent dans ce sens, donc ça facilite leur découvrabilité.»
Cette amélioration serait due en partie à l’augmentation de l’offre en matière de contenus autochtone, mais également à une ouverture de la part des instances artistiques à des modes de fonctionnement qui ne sont pas occidentocentrées.
«J’ai vu depuis 12 ans une augmentation exponentielle de l’offre, continue-t-elle. Les ponts entre nous aussi sont beaucoup plus simples qu’avant et plus fluides. On travaille fort afin d’accommoder des offres d’art autochtone qui ne fonctionnent pas nécessairement selon les mêmes repères que nous, mais qui sont tout aussi professionnelles. On le fait aussi pour les autres productions issues de la diversité.»
Bien qu’il n’y ait pas de cible par rapport au nombre de productions à présenter par programmation culturelle, l’Arrondissement souhaite en mettre de l’avant le plus possible, tout en respectant la direction artistique donnée en fonction des saisons.
«Notre objectif, c’est de pouvoir offrir le maximum de découvertes aux citoyens et de les accompagner dans ces nouvelles expériences, explique Mme Badin. En diffusant l’art autochtone, c’est notre façon à nous de dire aux artistes que c’est essentiel ce qu’ils font, qu’ils n’arrêtent pas et qu’on sera là pour les soutenir et les accueillir comme ils le méritent.»