De piètres notes pour la réparabilité des appareils d’Apple, de Google et de Microsoft
Radio-Canada
Un organisme a noté les ordinateurs portables et téléphones intelligents de plusieurs grandes entreprises afin de déterminer à quel point il est facile ou non de les réparer advenant un bris. Les géants Apple, Microsoft et Google ont obtenu les plus basses notes du groupe, qui inclut également Dell, Motorola, Asus, Lenovo, Acer, HP et Samsung.
Microsoft et Apple obtiennent respectivement des notes de 4,60 et de 3,16 sur 10 pour ce qui est de leurs ordinateurs portables. Pour les téléphones intelligents, Google et Apple sont à 4,64 et à 2,75.
Parmi les entreprises ayant obtenu les meilleurs résultats, Dell est au sommet pour ses ordinateurs portables, avec une note de 7,81, suivi de Asus, avec 7,61. Pour les téléphones intelligents, Motorola est en tête, avec une note de 7,77, puis Samsung arrive deuxième avec 5,69.
Pour arriver à ce classement, les US PIRG (US Public Interest Research Groups, ou groupes de recherche d’intérêt public américains, une sorte d’organisme de défense des droits des consommateurs et consommatrices) ont eu un gros coup de main de la France. Ce pays exige depuis janvier 2021 que les entreprises publient elles-mêmes une note allant de 0 à 10 pour indiquer le degré de réparabilité de leurs produits.
Toutefois, en plus de se baser sur ces pointages, les US PIRG ont aussi abaissé la note des entreprises qui s’opposent activement au mouvement pour le droit de réparer les appareils électroniques (Right to Repair), très actif aux États-Unis et en Europe.
L’omniprésence des objets qui ne peuvent être réparés est un problème, tant pour les consommateurs et consommatrices que pour la planète, indiquent les US PIRG dans leur rapport. Les déchets électroniques sont le type de déchets dont l’augmentation de la production est la plus forte dans le monde.
Par ailleurs, pouvoir réparer ses appareils électroniques facilement permettrait à l’ensemble des familles américaines d’économiser des milliards de dollars chaque année, selon les US PIRG.
Apple est la cible des critiques les plus virulentes des personnes qui défendent le droit à la réparation en raison de ses pratiques qui semblent destinées à rendre les réparations de ses appareils difficiles, en plus d’adopter une approche restrictive en matière de réparations faites par des tiers.
Le géant californien a jeté du lest l’an dernier, en annonçant notamment que des pièces et des guides officiels pour la réparation de certains de ses appareils seraient mis en vente à compter de 2022.