De nouveaux arrivants francophones peinent à obtenir leur permis d’infirmière
Radio-Canada
À l’Île-du-Prince-Édouard, un groupe d’aide aux nouveaux arrivants francophones conteste les examens en anglais obligatoires de l’Ordre des infirmières et infirmiers autorisés de la province. Selon le groupe, cette exigence empêche des infirmières qualifiées de pouvoir travailler dans la province.
Mardi, la Coopérative d’intégration francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (CIF) a comparu devant un comité législatif pour sensibiliser les députés aux obstacles auxquels font face les nouveaux arrivants de langue française qui désirent travailler dans le système de santé de l’île.
Selon la directrice générale de la Coopérative d’intégration francophone de l’Île-du-Prince-ÉdouardCIF, Angie Cormier, en plus de devoir faire face à la barrière de la langue, les francophones font face à un barème d’évaluation très élevé lors du passage de l’examen.
Depuis deux ans, la Coopérative d’intégration francophone de l’Île-du-Prince-ÉdouardCIF fait pression afin que l'Ordre modifie son examen.
L'Ordre des infirmières clame pour sa part que ces examens en anglais sont nécessaires.
La registraire et cheffe de la direction de l’Ordre, la Dre Sheila Marchant-Short, avance qu’une infirmière insulaire se doit de comprendre l’anglais pour bien faire son travail, puisqu’il s’agit de la langue du système de santé de la province. De surcroît, la sécurité des patients pourrait être en jeu dans le cas contraire.
Le Collège se sert des mêmes barèmes que ceux utilisés partout au pays. Nous ne pensons pas que cela empêche les infirmières françaises de venir à l’Île-du-Prince-Édouard, ajoute-t-elle.
Elle précise toutefois que les barèmes d’évaluations des examens sont actuellement à l’étude, à l’ensemble du Canada.
De son côté, Angie Cormier est en total désaccord avec l’argument de sécurité des patients.