De la cocaïne frelatée tue 9 personnes, 80 hospitalisées
TVA Nouvelles
Les autorités argentines menaient jeudi une course contre la montre pour retirer de la circulation toute la cocaïne frelatée qui a tué au moins 20 personnes près de Buenos Aires, et poursuivaient enquête et analyses pour identifier la source.
Dans 10 hôpitaux distincts sur la province de Buenos Aires, 20 personnes restaient sous assistance respiratoire, après plus de 80 hospitalisations depuis la nuit de mardi à mercredi, liées à l'intoxication par de la cocaïne coupée, a indiqué le gouvernement de la province.
D'autres consultations - 214 au total depuis 36 heures - ont continué dans la nuit et tôt jeudi, mais «en majorité pour des cas légers, juste restés en observation», et avec des symptômes «d'altération de la conscience, vomissements, malaises et maux de tête».
La veille, les retours médicaux et de proches avaient fait état de symptômes particulièrement violents et rapides : des pertes de connaissance, des états de stupeur catatonique, des convulsions, et dans certains cas des arrêts cardiaques foudroyants.
L'analyse de la drogue n'avait pas encore identifié jeudi la substance avec laquelle elle a été coupée, mais le ministère provincial de la Sécurité suspectait dans son alerte épidémiologique mercredi «un tableau d'intoxication aux opiacées». «Indirectement on en est sûr», a déclaré le ministre provincial Sergio Berni.
Le nombre de victimes pourrait augmenter, avec la découverte de consommateurs isolés, qui n'auraient eu accès à de l'aide ou des soins, soulignent depuis le début des sources officielles.
Mais «en principe, nous avons stabilisé la situation» a déclaré à des médias le chef de cabinet du gouvernement provincial, Carlos Bianco. Il a évoqué une «grande tragédie» évitée grâce à la récupération «d'une grande quantité de doses» depuis 24 heures.