De la classe à la forêt, des étudiants en travail social apprennent aussi à Lac-Simon
Radio-Canada
Un groupe d’étudiants au baccalauréat en travail social à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) vit cet automne un cours immersif auprès de la communauté du Lac-Simon.
Le projet, monté par l’enseignant Stéphane Grenier, permet d’intégrer l’apprentissage des approches traditionnelles autochtones à un cours sur l’intervention en petits groupes.
Deux fois par mois, les étudiants se déplacent sur la communauté pour recevoir les enseignements d’intervenants du Lac-Simon. Ces derniers les sensibilisent à des sujets comme les cercles de partage et de guérison, les bâtons de marche, la roue de médecine et les sept enseignements anishnabe.
Par cette démarche, Stéphane Grenier est convaincu que ces futurs travailleurs sociaux seront mieux outillés pour oeuvrer auprès de la clientèle autochtone.
L’intervention de groupe en travail social se combine très bien avec les approches holistiques autochtones, souligne-t-il. C’est important pour eux de vivre ce bain complet dans la culture autochtone. On veut qu’ils puissent côtoyer les gens du Lac-Simon, discuter avec eux. On va en faire de super travailleurs sociaux pour tous les services algonquins qui sont en voie de naître.
Le cours a été bâti en collaboration avec Alex Cheezo, intervenant social au Lac-Simon et auteur d’une thèse de maîtrise sur les approches traditionnelles autochtones.
J’ai découvert ces approches traditionnelles lors d’une thérapie à la fin des années 90, précise-t-il. Quand j’ai commencé à les appliquer dans ma vie, j’y ai vu des bienfaits pas juste pour mon mental, mais aussi pour le physique, l’émotionnel et le spirituel. Il s’agit d’y croire. De transmettre ces connaissances aujourd’hui à des étudiants, ça me fait du bien. C’est sûr que ça va les sensibiliser à comment les choses se déroulent dans nos différentes cérémonies. Ils vont l’avoir vécu concrètement.