De l’imprévu et de belles surprises au FestiVoix
Radio-Canada
Au FestiVoix, il y a de ces journées où les moments forts ne sont pas là où on les attend et dont l’imprévu en est le fil conducteur. D’abord, il faut se le dire, la météo a tenu tout le monde sur le qui-vive. Seuls les orages peuvent empêcher ou retarder la présentation d’un spectacle.
L’organisation a joué tant bien que mal au météorologue en tentant de lire avec précision toutes les cartes radar afin de louvoyer entre les cellules orageuses pour coordonner les tests de son, les ouvertures de sites et l’horaire de spectacles. Sans compter qu’elle a dû répondre aux nombreux appels et courriels pour informer le public.
Bien que des spectacles ont dû être retardés, le mal était fait. Le public s’est fait plus réticent à sortir de chez lui. C’est le genre de température où moi je serais resté chez moi, a remercié Tire le Coyote aux braves qui sont venus le voir.
C’est triste pour eux autres. Une phrase que j’ai entendue souvent en ce début de soirée de la part des spectateurs à l’intention des artistes. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’artistes émergents comme Sophia Bel qui gagne à être connue.
L’autrice-compositrice-interprète offre un répertoire de superbes chansons aux sonorités inspirées de l’indie-rock et de l’électro du début des années 2000, mais bien ancrées en 2023. Peu volubile sur scène, l’artiste laisse toute la place à ses chansons et à son univers. C’est un spectacle que j’aurais aimé voir dans une petite salle, car l’ambiance de la scène extérieure avec un public dispersé n’a pas aidé l’artiste à créer une forte connexion. Je compte bien la revoir, mais dans un autre contexte.
Qui a dit que la musique classique et les artistes de la région n’attirent pas les foules ?
Les plus beaux moments de cette troisième journée du FestiVoix sont venus d’artistes de la Mauricie dont les noms ne figurent pas sur les palmarès musicaux : Wooden Shape et le Choeur de l’école Félix-Leclerc de Shawinigan.
Même sous un ciel incertain, le parterre devant la scène de la cour, dans le jardin des Ursulines, était plein pour venir écouter Wooden Shape. Le sextuor à cordes de Trois-Rivières surprend et émerveille en interprétant des classiques du rock de groupes tels que Queen, Iron Maiden, Metallica, Black Sabbath, pour ne nommer que ceux-là.
Le jeune groupe en était à sa première participation au FestiVoix. On veut vous voir encore l’an prochain!, s’est écrié un spectateur à la fin du concert. Oui, nous l’espérons.