
De grandes quantités d’eau auraient été détectées dans un canyon martien
Radio-Canada
Une importante quantité d'eau aurait été découverte sur Mars au cœur du colossal réseau de canyons Valles Marineris.
L'eau se trouverait sous la surface de la planète. Elle a été repérée à l’aide de l'instrument FREND embarqué sur la sonde ExoMars-TGO des agences spatiales européenne (ESA) et russe (Roscosmos), dont l’objectif est de cartographier la présence d'hydrogène dans le premier mètre du sol martien.
Cet élément chimique est présent dans l’eau à l'état d'eau liquide, solide (glace) ou gazeuse (vapeur d'eau).
La zone riche en eau est à peu près de la taille des Pays-Bas et se trouve dans la vallée Candor Chaos du système de canyons, considérée comme l’un des endroits les plus prometteurs dans notre quête d’eau sur la planète voisine de la Terre.
La plupart des sources d’eau repérées sur Mars étaient sous forme de glace dans les régions polaires froides de la planète. On ne trouve pas de glace d'eau exposée à la surface près de l'équateur, car les températures ne sont pas assez froides […], explique dans un communiqué l’ESA.
À ce jour, quelques missions martiennes ont trouvé de petites quantités d’eau proches de la surface à des latitudes plus basses de la planète. Cette eau prenait la forme de glace recouvrant des grains de poussière ou était enfermée dans des minéraux.
Ces missions n'ont toutefois qu’effleuré la surface de la planète, si bien que des réserves d'eau plus profondes peuvent quand même exister, recouvertes de poussière.
Avec ExoMars-TGO, nous cherchons jusqu'à un mètre sous cette couche de poussière et pouvons voir ce qui s’y cache. Nous pouvons ainsi localiser des oasis riches en eau qui ne pourraient pas être détectées avec les autres instruments, explique Igor Mitrofanov, de l'Institut de recherche spatiale de l'Académie des sciences de Russie.
L’instrument FREND a ainsi révélé une zone présentant une quantité inhabituelle d'hydrogène dans les canyons de Valles Marineris. En supposant que l'hydrogène que nous détectons est lié à des molécules d'eau, jusqu'à 40 % du matériau proche de la surface dans cette région pourrait être de l'eau, ajoute Igor Mitrofanov, qui est l’auteur principal de ces travaux publiés dans la revue Icarus (Nouvelle fenêtre) (en anglais).