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De chasseuse de balles à espoir du tennis en fauteuil roulant canadien
Radio-Canada
Les performances de Félix Auger-Aliassime et de Leylah Annie Fernandez, la conquête de la Coupe Davis : le Canada brille, sur la scène tennistique mondiale, depuis quelques années déjà. La fédération nationale espère ajouter un autre rayon à son succès prochainement en misant sur les athlètes en fauteuil roulant.
En mai, Tennis Canada a lancé un programme national de développement pour mieux soutenir les athlètes en fauteuil roulant, en leur donnant accès à des entraîneurs et à de l’aide financière.
À terme, l’objectif est de permettre à des Canadiennes et Canadiens d’accéder aux tournois de la Fédération internationale de tennis (ITF), et éventuellement aux Jeux paralympiques.
Frédérique Bérubé-Perron, de Saint-Bruno, a été sélectionnée pour faire partie de ce programme dans le volet junior. À 17 ans, elle commence à peine à rouler sa bosse sur les différents terrains provinciaux. Mais déjà, elle impressionne.
Elle participe en fin de semaine à l’Omnium de Saint-Hyacinthe, qui en est à sa 2e édition. Une compétition qui regroupe les meilleurs joueurs de tennis en fauteuil roulant du Canada, mais aussi quelques raquettes des États-Unis, de l’Australie, du Japon et du Costa Rica.
L'arrêt maskoutain fait partie des sept événements qui composent la série canadienne en 2023. Il s’agit d’une compétition de la catégorie Future de l’ITF : un levier important, pour Tennis Canada, pour offrir à des joueurs d’ici l'occasion de jouer du gros calibre sans avoir à voyager. Et il s’agit aussi d’une vitrine importante pour faire connaître la discipline.
Frédérique Bérubé-Perron en est le meilleur exemple : lors de la première édition, l’an dernier, elle y était comme bénévole, pour ramasser les balles.
Celle qui est amputée, et qui jouait déjà au tennis debout avec une prothèse, a alors découvert une nouvelle façon de pratiquer son sport, complètement par hasard.
J'avais comme objectif d'être chasseuse de balle au prochain Omnium Banque Nationale, et à tout hasard, quelqu'un à mon club local a mentionné qu'il cherchait des gens pour un tournoi à Saint-Hyacinthe. Je me suis dit que ce serait un bon entraînement. Ma mère m'a dit : ''Tu devrais y aller pour t'entraîner et éviter de manger une balle dans le front, à Montréal''. Je l'ai écoutée!