De bonnes affaires malgré tout
Le Journal de Montréal
Des restaurateurs et hôteliers de Québec poussent un soupir de soulagement, car la vague d’annulations qui était redoutée en pleine reprise touristique semble avoir été évitée, du moins pour l’instant.
Au contraire, des propriétaires étaient plutôt satisfaits de l’achalandage observé samedi, particulièrement sur Grande Allée, où les familles ne se sont pas privées du Carnaval de Québec.
Par ailleurs, ils n’ont noté aucun grabuge lié à la mobilisation de convois.
Optimisme
À l’hôtel Le Concorde, qui a plus de 400 chambres, on affiche même complet pour la fin de semaine. Même si le téléphone ne dérougit pas en raison d’appels de clients préoccupés ou à la recherche de renseignements, la clientèle très familiale est au rendez-vous.
«Les gens avaient le goût de sortir», analyse la copropriétaire, Manon Fortin, qui se dit satisfaite de l’encadrement offert par les services policiers et municipaux.
Le président d’Action promotion Grande Allée, Jonathan Ollat, se montre lui aussi optimiste.
«Les réservations vont bon train. Samedi soir [vendredi], c’était une très très belle soirée. [...] Ce soir [samedi], on s’attend au minimum à la même chose. Avec la capacité de 50 %, c’est sûr qu’on va finir par remplir», a affirmé celui qui est copropriétaire aussi des restaurants L’Atelier et Ophelia.
«Vendredi soir, on a quand même eu un peu d’annulations. C’était plus tranquille que ce qu’on aurait voulu, mais mieux que ce à quoi on s’attendait» a résumé, de son côté, Christopher Chouinard, propriétaire du Grand Café.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.