
David Goudreault renoue avec Maple de la trilogie La bête dans son nouveau roman
Radio-Canada
Alors qu’il navigue entre la préparation d’un spectacle et d'un livre jeunesse, David Goudreault publie cette semaine son nouveau roman « trashicomique » Maple. Comme son nom l’indique, le livre de fiction retrouve le personnage de Maple, une travailleuse du sexe tiré de la trilogie La bête, à sa sortie de prison.
De retour dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, elle se met à la recherche d’un tueur en série, au mépris du travail des forces de l’ordre. Elle est prête à tout, même au pire, pour arriver à son but.
Avec Maple, David Goudreault souhaite confronter son public à des questions morales, sans pour autant être moralisateur. Peut-on faire le mal pour faire le bien? Voilà l’un des enjeux centraux de l’œuvre.
Il renoue aussi avec la plume cinglante qui a fait le succès de sa série La bête, vendue à plus de 128 000 exemplaires, et continue de mettre en scène des personnages colorés, provocateurs et imparfaits.
Par le biais de ses protagonistes, cet amoureux des lettres décoche des flèches au milieu littéraire – J’ai lu beaucoup de bons livres, mais des romans québécois aussi –, ainsi qu’aux hommes, ou encore au monde du travail social, qu’il connaît bien.Car pour David Goudreault, se moquer de tout le monde, même de lui, est une façon très démocratique de revendiquer l’universalisme.
« Rire de tout le monde, ça permet de nous relier, de nous rejoindre dans une espèce de dérision. D’arrêter de se prendre au sérieux, car quelque part, on se fait beaucoup de mal. »
Il s’est d’ailleurs montré bon joueur lorsque l’équipe du Bye Bye 2021 l’a parodié dans un sketch le présentant comme un professeur-poète à la verve débordante (Nouvelle fenêtre) il y a près d'un an.
Il y a un peu de David Goudreault dans le personnage de Maple, mais pas tant que ça. L’auteur dit insuffler des idées à sa protagoniste, avant de les tordre ou de les pousser à outrance.
C’est d’ailleurs l’un des grands plaisirs de la fiction, selon lui. « Quand j’écris de la poésie, c’est viscéral, c’est ce que j’ai besoin de dire. Mais le roman, c’est un terrain de jeu. Je m’amuse, dit-il.