David Eby, un militant à la tête de la Colombie-Britannique
Radio-Canada
À 46 ans, David Eby prend les rênes du Nouveau Parti démocratique (NPD) et de la Colombie-Britannique, troisième province la plus peuplée du pays. L’assermentation de l’ex-procureur général comme premier ministre, vendredi, à Vancouver, marquera l’arrivée au pouvoir d’un militant de gauche comme on en a peu vu dans l’histoire récente du Canada.
Des observateurs le décrivent comme intelligent, courageux et surtout, militant. David Eby a la réputation d’être un bourreau de travail, mais ceux qui le connaissent n’hésitent pas à vanter son sens de l’humour et son esprit de famille.
Sur papier, David Eby est l’archétype du hipster urbain : il pratique le yoga, est pescétarien et a déjà joué dans des groupes de rock indépendant. Dans les événements publics, David Eby, qui mesure plus de 2 mètres (6'7), dépasse la plupart des gens de deux ou trois têtes. Mais qui est-il?
Né à Kitchener en 1976 d’un père avocat et d’une mère directrice d’école, David Eby vient d’un milieu privilégié. Chez les Eby, l’engagement social est important. L’aîné d’une famille de quatre enfants se démarque rapidement par son leadership et son côté studieux.
Il est devenu végétarien très jeune et a commencé à militer pour les droits des animaux », raconte son frère, Patrick Eby. « Quand il croit à quelque chose, il y met toute son énergie.
Au secondaire, David Eby manifeste contre la mondialisation et milite pour l’environnement ainsi que les droits de la personne. Avec le slogan Super Dave, il se fait élire président de son école. Après un baccalauréat en littérature anglaise, il étudie le droit à l’Université Dalhousie.
Peu après avoir obtenu son barreau, David Eby rejoint le groupe militant anti-pauvreté Pivot Legal Society, dans le Downtown Eastside de Vancouver, et devient rapidement une des figures de proue du mouvement anti-olympique.
Très tôt dans sa carrière, il voulait être le genre d’avocat qui allait se tenir debout pour les gens et obtenir justice, raconte Grace Pastine, qui a travaillé avec lui à l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (BCCLA).
À Pivot Legal Society et plus tard, au sein de la BCCLA, David Eby aide des personnes itinérantes en leur donnant des cartes décrivant leurs droits, et co-écrit notamment un manuel expliquant comment poursuivre la police aux petites créances, s’attirant les foudres des forces de l’ordre.