Dans les profondeurs des lacs des Chic-Chocs
Radio-Canada
Depuis le début du mois de mars, une équipe de chercheurs effectue des prélèvements dans une trentaine de lacs des Chic-Chocs pour mieux comprendre ces écosystèmes.
On ne peut pas savoir comment ça changera dans l'avenir si on n’a pas de connaissances sur ce qui existe dans ces lacs-là, lance Louise Chavarie, professeure associée à l’université norvégienne pour les sciences de la vie (Norwegian University of Life SciencesNMBU).
Aujourd’hui installée en Norvège, cette Gaspésienne d’origine a choisi de lancer le projet connaissances sur les réalités écosystémiques aquatiques des Chic-ChocsCréa-cc, il y a deux ans, pour revenir travailler sur sa terre natale.
Créa vise à bonifier les connaissances des écosystèmes aquatiques des Chics-Chocs grâce à des échantillonnages réalisés dans les lacs autant en été qu'en hiver. Cette étude, la première du genre, aidera à mieux comprendre les effets des changements climatiques sur un milieu alpin comme les Chic-Chocs, très sensible aux aléas du climat.
Les lacs gaspésiens sont jusqu'à maintenant restés sous le radar des scientifiques.
En Gaspésie, on se concentre beaucoup sur le niveau côtier ou sur la faune terrestre. On a très peu de connaissances sur les lacs alpins, qui sont pourtant des écosystèmes très vulnérables aux changements climatiques, observe la biologiste.
Les premières étapes sur le terrain de cette mission, qui s'étendra sur trois ans, ont été lancées au début du mois de mars.
Les températures très froides et les précipitations de neige des dernières semaines dans le parc de la Gaspésie ont rendu la cueillette des échantillons ardue.
C’est une de mes campagnes de terrain les plus difficiles, constate Louise Chavarie, qui a pourtant travaillé dans des endroits hostiles, comme le territoire de l’Arctique.