
Dans les coulisses du « déraillement » au Parti vert
Radio-Canada
Quelques semaines. C’est tout le temps qu’il a fallu, après la nomination d’Annamie Paul comme cheffe en octobre 2020, pour que des tensions commencent à émerger.
La nouvelle leader des verts voulait qu’une femme noire — l’Ontarienne Velma Morgan, qui l’avait appuyée durant la course au leadership — soit nommée directrice générale du parti.
Non seulement Mme Morgan n’a pas eu le poste, mais le conseil fédéral — l’organe décisionnel du parti composé traditionnellement de 18 membres — ne l’a pas sélectionnée parmi sa liste de finalistes.
Annamie Paul était furieuse quand elle a appris ça. Pendant plusieurs heures, elle n’a pas dérougi, confie une source proche de la leader.
Mme Paul a décliné nos multiples demandes d’entrevues.
Un des membres qui siégeait au conseil fédéral à ce moment-là justifie la décision d’avoir nommé Dana Taylor, un homme blanc plus. On a choisi une personne qui avait 30-40 ans d’expérience, bien plus que Mme Morgan, explique Samuel Moisan-Domm.
Il nie que c’était un choix ancré dans le racisme systémique, comme l’ont allégué des proches d’Annamie Paul. L’ancien conseiller vante plutôt l’expertise de M. Taylor en gestion organisationnelle, une expérience « utile » alors que les employés du parti étaient en processus de syndicalisation.