D’une carrière de joueur de football à celle de maraîcher pour Nicolas Boulay
Radio-Canada
Après une carrière de sept ans dans la Ligue canadienne de football avec les Alouettes et le Rouge et Noir d'Ottawa, Nicolas Boulay se lance dans la culture maraîchère à Orford. En l'espace d'un an, il a créé Les Jardins de Jacob, un univers écologique où l'usage de l'eau est limité et où les légumes poussent en toute liberté.
L’ancien joueur de football est passionné par son nouveau milieu. Les Jardins de Jacob à Orford sont clôturés avec de l'ail, de la lavande et de l'origan. Ainsi, aucun chevreuil n'ose s'y aventurer. Ce sont toutes des choses que les chevreuils ne vont pas aimer. On les tient loin de cette façon-là. Visuellement parlant, pas de clôtures, ça fait très beau.
Là-bas, le sol est humide grâce à du bois qui se décompose. Il n’est donc pas nécessaire d’arroser. Les bûches qui se décomposent, dans le fond de ce concept-là vont nourrir notre sol pendant 20 à 25 ans. C'est un concept qui a besoin d'être utilisé surtout dans un monde où on s'en va, qui va manquer d'eau , mentionne M. Boulay.
L'ancien du Vert et Or a connu une belle carrière dans la Ligue canadienne de football qui l'influence chaque jour. Toutes choses dans la vie qui valent la peine, il faut que tu travailles pour. C'est ça le secret du bonheur, pense-t-il.
Malgré son jeune âge, son fils Jacob a grandement influencé le projet. Jacob a été une inspiration pour les Jardins et tout. C'est sur qu'il a aidé aussi à faire le deuil sur le football et de dire que j'ai envie de passer du temps avec lui.
Nicolas et sa famille vivent de la vente des légumes à son kiosque libre-service sur le chemin Bice.
« Les gens paient le montant qu'ils veulent, mais on leur suggère des montants. Ça fait en sorte qu'on peut offrir de la bonne bouffe à n'importe qui. »
M. Boulay se spécialise également dans la production et la vente de micropousses. La rentabilité de la ferme passe un petit peu à travers ce concept-là pour nous. Depuis quelques mois, il produit aussi du miel avec quatorze ruches. En grande majorité, c'est pour polliniser nos plants. Tout ce qui est zucchinis, tomates, concombres, c'est toutes des plants qui ont besoin d'être pollinisées , mentionne-t-il. De plus, il vend trois à quatre douzaines d'œufs par jour.
« Toute ma carrière, j'ai été le gars pas assez vite, pas assez fort et qui devait prendre les bouchées doubles. Alors, travailler fort pour un projet de même qui me tient à cœur, c'est pas trop demander de travailler sept jours par semaine en ce moment. Ce n’est pas un problème. »