D’autres moments forts et découvertes de Lasso
Métro
Lasso, ce n’était pas seulement Old Dominion, Dierks Bentley, Kelsea Ballerini ou Luke Bryan. C’était aussi une programmation regroupant plus d’une trentaine d’artistes. Métro a parcouru le site de trois scènes tout au long de la fin de semaine. Voici quelques-uns des moments qui ont aussi retenu notre attention.
La native de Dolbeau-Mistassini Sara Dufour a fait un tabac à la Scène du Ranch, davantage consacrée aux découvertes, samedi. Sa prestation énergique fut courue par de nombreux festivaliers. Ces derniers étaient d’ailleurs présents en connaissance de cause, puisqu’on les a vus chanter en chœur les paroles des chansons de l’auteure-compositrice-interprète de 38 ans. Les pas de danse furent également très présents. Clairement, personne ne s’est ennuyé pendant qu’elle était sur scène. Ses titres Semi-route Semi-trail, Chic-Chocs et Johnny furent des moments forts du programme. On l’a également sentie très heureuse d’être présente à ce premier événement country à Montréal. «Lasso… À Montréal! C’est juste complètement malade!», s’est-elle exclamée à mi-parcours.
En fin de parcours sur la Scène de la Prairie, le New-Yorkais Blanco Brown s’est permis un long bain de foule en allant à la rencontre de ses fans autant dans la première rangée que le long du couloir de sécurité. Tout au long de sa visite au parterre, il a distribué généreusement de nombreuses roses parmi les femmes présentes. L’une d’entre elles, à qui il venait de chanter la pomme en la fixant dans les yeux, fut particulièrement émue au point où des larmes ont été aperçues sur les écrans géants. Le chanteur de 37 ans mélange habilement le country à la pop et même au hip-hop.
La chanteuse originaire de l’Alberta en était à son 2e passage en quelques mois dans la région métropolitaine de Montréal, après une apparition à L’Astral en décembre dernier. Cette fois, elle a eu l’occasion de performer devant beaucoup plus de spectateurs. Avec le grand sourire de Tenille Townes et ses nombreuses interactions avec le public, sans nécessairement que celles-ci soient verbales, il était difficile de ne pas être charmé par son charisme et sa voix incroyablement naturelle pour le country. Jersey On The Wall, When It’s Gonna Happen, Girl Who Didn’t Care (qu’elle a dédiée à une jeune admiratrice et à tous les rêveurs dans la foule) et Somebody’s Daughter ont su ravir les gens qui s’étaient déplacés.
Découverte sur les réseaux sociaux pendant la pandémie, la chanteuse d’une trentaine d’années Alexandra Kay a fait preuve d’une belle énergie sur scène devant une foule plus intime à la Scène du Ranch. Bien que son répertoire soit encore maigre, la native de l’Illinois a dévoilé ses capacités vocales en reprenant plusieurs classiques allant de 9 to 5 de Dolly Parton à Don’t Take The Girl de Tim McGraw, avec qui elle est en tournée cette année, en passant par Any Man Of Mine ou Whose Bed Have Your Boots Been Under? de Shania Twain. Gageons qu’on réentendra parler d’elle dans un avenir pas si lointain!
En matière de générosité à l’égard des spectateurs, on ne pourra pas reprocher à Breland d’en avoir manqué. À au moins deux occasions, il a fait monter sur scène plusieurs festivaliers. Dans un premier temps, il a invité quelques femmes à venir faire une danse en ligne sur les planches. Puis, dans un deuxième temps, il a fait un concours de «shotgun» de bière avec des hommes. Il est également descendu dans la foule et ne s’est pas contenté de circuler le long des barrières de sécurité. En effet, il est sauté par-dessus ces dernières pour aller danser directement avec les fans. À l’image de Blanco Brown, la musique de Breland transcende les frontières du country. On y a retrouvé des segments beaucoup plus près de la musique d’Eminem que de Luke Bryan.
Le duo frère et sœur The Reklaws a soulevé le parterre de Lasso à l’heure du souper samedi soir. La foule beaucoup plus imposante et plus dense que la veille a apprécié et chanté les I Do Too, Feels Like That, Wish You Were Beer, Where I’m From, Can’t Help Myself et autres titres des natifs de North Dumfries, dans les campagnes de l’Ontario, au sud de Kitchener. Après avoir présenté un medley de chansons rendant hommage à l’alcool, ils ont invité un fan portant un chandail de Nick Suzuki à monter sur scène. Ce que celui-ci ne savait pas, c’est que Suzuki lui-même sortirait des coulisses une fois qu’il serait rendu sur scène. Ensemble, le duo, le festivalier et le hockeyeur ont partagé un shooter de Fireball pendant que la foule chantait «Go Habs Go!». Puis, le programme s’est conclu par un bain de foule prolongé puisque les deux artistes ont annoncé qu’ils se rendraient à la tente d’un commanditaire du festival pour rencontrer les fans et faire tirer une guitare électrique qu’ils ont signée sur scène.