D’anciens policiers s’unissent pour contrer la violence armée
TVA Nouvelles
Des policiers retraités qui en ont assez de voir autant de violence par arme à feu chez les jeunes proposent des solutions concrètes afin d’éradiquer une bonne fois pour toutes ce fléau.
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« Le monde des gangs de rues, ça peut être très lucratif, et la façon de garder le contrôle présentement c’est d’être toujours plus violent que les autres », lance André Gélinas, qui a œuvré de nombreuses années au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
« Si ton groupe compétiteur a des couteaux, tu vas te chercher des armes à feu. S’ils en ont aussi, tu vas t’en chercher plus », image-t-il.
L’ex-enquêteur s’est allié son confrère, Stéphane Wall, un superviseur retraité du SPVM, afin de dresser une liste d’actions qui permettraient de réduire considérablement la violence qui fait rage principalement dans la métropole.
Parmi les pistes de solution, le duo de retraités estime que le gouvernement fédéral doit accorder le pouvoir nécessaire aux autorités pour mieux surveiller les frontières.
« C’est un peu comme si on essaie de vider le Saint-Laurent avec une chaudière, image M. Gélinas. On peut sortir des tonnes d’armes du territoire, ça ne réglera rien si elles continuent d’entrer aussi facilement aux frontières. »
Qui plus est, les individus qui sont accusés en lien avec des armes à feu ou des crimes violents devraient demeurer derrière les barreaux en attendant le dénouement de leur cause, sauf pour de rares exceptions.
Leur surveillance, lorsqu’ils obtiennent une libération conditionnelle, est également « gravement déficiente » en raison du manque de personnel, notent les anciens policiers.