Dîner de la Tribune de la presse : Trudeau s’en prend au chef conservateur, absent
Radio-Canada
Le chef conservateur Pierre Poilievre n'a pas assisté au dîner de la Tribune de la presse parlementaire samedi soir, mais il était néanmoins au centre d'une longue tradition politique consistant à lancer de petites flèches sur des rivaux politiques lors des discours prononcés à cette occasion.
L'événement annuel réunit des politiciens et des journalistes qui travaillent sur la colline du Parlement lors d'une soirée où ils se moquent les uns des autres. Il a été interrompu pendant deux ans en raison de la pandémie de COVID-19.
Le premier ministre Justin Trudeau a commencé par s'en prendre à M. Poilievre en laissant entendre que le chef conservateur serait venu si la Tribune de la presse lui avait dit qu'ils occupaient les lieux, faisant référence à son soutien à la manifestation du convoi de camionneurs à Ottawa.
M. Poilievre a décliné l'invitation à la soirée, comme l'a fait son ancien patron et prédécesseur à la tête du parti, Stephen Harper.
M. Harper n'assistait pas à cet événement lorsqu'il était au pouvoir, mais il y a participé lorsqu'il était chef de l'opposition et a démontré son sens de l'humour.
Alors que de nombreux coups étaient, en effet, légers, certains se situaient entre l'humour et l'insulte.
M. Trudeau a fait allusion, par exemple, aux commentaires de Pierre Poilievre sur l'utilisation d'un langage clair lors d'un balado animé par Jordan Peterson, un commentateur controversé.
Il a dit qu'il croyait à l'utilisation de mots anglo-saxons simples, se souvient M. Trudeau. Je n'ai pas compris non plus, mais on me dit que ça sonne beaucoup mieux dans l'original allemand.
À l'époque, le député conservateur Garnett Genuis avait pris la défense de M. Poilievre, qui était un candidat à la direction du parti, affirmant qu'il insistait sur l'utilisation de mots plus courts et plus précis dans un effort de clarté.