Déversement à Saint-Edmond-de-Grantham : « tous les poissons étaient morts »
Radio-Canada
Un déversement a causé la mort d'au moins une centaine de poissons dans la rivière David, près de la municipalité de Saint-Edmond-de-Grantham, dans la MRC de Drummond. Une semaine plus tard, l’origine de cet incident demeure inconnue.
D’abord alertée par des concitoyens sur un groupe Facebook le 2 août dernier, Geneviève Vitali, résidente de Saint-Edmond-de-Grantham, a rapidement pu constater l’étendue des dégâts. Sa propriété longe la rivière David, l’un des principaux affluents de la rivière Yamaska qui se déverse dans le fleuve Saint-Laurent.
« Il y avait une forte odeur, donc je suis descendue sur le bord de l’eau, et c’est là que je m’en suis rendu compte : tous les poissons étaient morts. »
L’eau de la rivière David est devenue trouble et sa surface s’est couverte d’écume. En un rapide coup d'œil, l’Edmondoise a pu voir environ une trentaine de poissons échoués sur les rives du cours d’eau, soupçonnant que des centaines d’autres se trouvaient sur les berges en amont.
Dépêchés sur les lieux du déversement, des agents d’Urgence-Environnement, qui relèvent du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), ont pour leur part constaté la mortalité d’une centaine de poissons dans le secteur du 10e rang, entouré de terres agricoles et de forêts.
Dans une zone d’environ 100 mètres dans la rivière, on voyait de la sédimentation de purin qui s’était déversé. Ç'a créé un relâchement de contaminants visibles dans la rivière sur environ deux kilomètres, explique Sophie Gauthier, porte-parole au MELCC. Urgence-Environnement n'a toutefois pas dévoilé la quantité de fumier déversé.
La décomposition du fumier provoque un épuisement des quantités d'oxygène présentes dans l'eau, entraînant ainsi la mort des poissons.
Les agents du Ministère, qui sont revenus sur place les jours suivants, ont prélevé des échantillons d’eau entre le 10e rang et le pont de la rue Notre-Dame-de-Lourdes afin de déterminer ce qui a pu se passer.
Tout comme les résidents de la municipalité, les biologistes du MELCC ont eux aussi observé l'opacité de l'eau et la mousse à la surface de la rivière. Ça ne les a pas alarmés plus que ça, a indiqué jeudi dernier le maire de Saint-Edmond-de-Grantham, Richard Kirouac. Ils sont quand même soucieux et ils surveillent la situation de près.