Développement durable au théâtre : une route semée d’embûches
Radio-Canada
L'enjeu du développement durable préoccupe de plus en plus le milieu théâtral de Vancouver. Si des organismes tentent de mettre de l'avant des pratiques écoresponsables, le manque de moyens et d'outils efficaces pour y parvenir ne leur facilite toutefois pas la tâche.
Dans le domaine du théâtre, les deux principales sources de pollution sont liées à la consommation énergétique et à la production scénique, résume Ian Garrett, directeur de l'organisme canadien Center for Sustainable Practice in the Arts, un groupe de réflexion sur les pratiques durables dans le milieu culturel.
Par consommation énergétique, Ian Garrett entend l'éclairage de scène, mais aussi le contrôle de la température dans les salles ou encore l’énergie consommée par les divers équipements nécessaires au bon fonctionnement d’une production théâtrale.
Quant à la production scénique, il souligne que les décors sont les plus grands générateurs de déchets, avec l’usage souvent unique de composants tels les murs, praticables de scène, portes et fenêtres.
Une source de pollution loin d'être négligeable, selon Elia Kirby, propriétaire de l'atelier vancouvérois de création de décors Great Northern Way Scene Shop.
Disons qu’une grande compagnie de théâtre fabrique un décor unique et le jette une fois les représentations terminées, ce décor peut générer entre 450 à 700 kg de déchets, explique M. Kirby.
À titre comparatif, un Canadien génère en moyenne 700 kg de déchets par année, selon les données de Statistiques Canada de 2018.