Détection d’un nombre record de sursauts radio rapides répétitifs
Radio-Canada
Pas moins de 25 nouvelles sources de sursauts radio rapides (SRR) répétitifs ont été détectées par une équipe internationale de scientifiques comptant dans ses rangs des astrophysiciens des universités de la Colombie-Britannique, de Toronto et McGill.
Ces observations ont été réalisées grâce à l’Expérience canadienne de cartographie de l'intensité de l'hydrogène (CHIME). Elles sont décrites dans un article publié dans The Astrophysical Journal (Nouvelle fenêtre) (en anglais).
Les SRR sont de courtes impulsions d’ondes radio, très énergétiques, mais aussi très brèves (elles ne durent que quelques millisecondes) en provenance de sources situées bien au-delà de notre galaxie, la Voie lactée. En fait, elles émettent autant d’énergie en une milliseconde que le Soleil en 10 000 ans.
Un premier cas de succession de SRR avait été observé en 2007, et sa source, une lointaine galaxie naine, avait été déterminée en 2017.
Depuis ce moment, la détection d’une cinquantaine de SRR a été confirmée.
Les nouvelles informations recueillies par CHIME pourraient aider les scientifiques à trouver l’origine de ces mystérieux phénomènes cosmiques.
Nous avons passé les données au peigne fin pour trouver toutes les sources de SRR répétitifs détectées jusqu’à présent, y compris les moins évidentes, affirme Ziggy Pleunis, auteur principal de l’article, dans un communiqué publié par l’Université McGill.
« Nos nouveaux outils sont cruciaux pour l’étude, car ils nous permettent de calculer avec précision la probabilité que l’apparition de plusieurs explosions à un même point ne soit pas une simple coïncidence. Ils seront certainement très utiles pour d’autres études de même nature. »
En outre, ces récentes détections permettront d’analyser un grand nombre de SRR répétitifs dans le détail inégalé dans l’ensemble du spectre électromagnétique. Elles pourront peut-être même permettre de répondre à une grande question : les SRR répétitifs et non répétitifs proviennent-ils de différentes populations? résume Aaron Pearlman, coauteur de l’article et boursier postdoctoral du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologie (FRQNT) à l’Institut spatial Trottier de McGill.