Désaccords autour du plan provincial pour les petits réacteurs modulaires
Radio-Canada
Alors que la Saskatchewan a dévoilé sa stratégie autour de la construction des petits réacteurs modulaires (PRM) lundi en collaboration avec l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et l'Alberta, les experts académiques et environnementaux n'arrivent pas à s'entendre sur l'efficacité de ce plan.
Le plan présenté indique que les réacteurs nucléaires sont sûrs, fiables et constituent une source d'énergie à émission zéro.
Le doyen du Département d’ingénierie à l’Université de Regina, Esam Hussein, croit que le gouvernement provincial est sur la bonne voie.
Selon lui, si les gouvernements veulent réduire leurs émissions de carbone, l’utilisation de l’énergie nucléaire est la meilleure marche à suivre.
« Le choix que nous avons maintenant est de vivre avec les changements climatiques et causer la perte de l’humanité et détruire toutes les créatures qui habitent la planète ou utiliser un autre moyen qui nous est déjà familier. Nous utilisons l’énergie nucléaire depuis les années 50 . »
Le rapport déposé par la Saskatchewan,l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et l'Alberta indique que la construction de ces petit réacteur modulairePRM, va engendrer beaucoup de bénéfices tels que la création de plusieurs emplois ainsi que des retombées économiques estimées à 17 milliards de dollars.
Cependant, le financement de ce projet dépendra de l’aide financière d’Ottawa. Selon des estimations, la construction d’un seul petit réacteur modulairePRM coûterait environ 5 milliards de dollars.
Le chercheur auprès de la Coalition de Clean Green Saskatchewan, Dave Geary, se dit inquiet non seulement des coûts économiques de ce projet, mais aussi à cause des risques environnementaux que posent les petit réacteur modulairePRM.
« Ce sont de petites cibles pour des criminels et des terroristes, nous en voyons la preuve avec la situation en Ukraine. Les centrales nucléaires sont très vulnérables à ce genre d’attaque. »