Déraillement en Ohio : le Sénat veut enquêter sur la sécurité des transports ferroviaires
Radio-Canada
Dans la foulée du déraillement d’un train de produits chimiques en Ohio, la présidente du Comité sénatorial du commerce, Maria Cantwell, a affirmé tard vendredi soir qu’elle a ouvert une enquête sur les pratiques dans le transport ferroviaire de matières dangereuses.
Le déraillement du train, exploité par Norfolk Southern, a forcé l’évacuation de milliers de résidents du secteur, puisque les équipes d’urgence ont dû extraire les produits chimiques des citernes pour les brûler.
Dans une lettre adressée aux dirigeants Norfolk Southern et de six autres chemins de fer – dont le Canadien National et le Canadien Pacifique –, Mme Cantwell note que le train comptait 20 wagons contenant du chlorure de vinyle, de l’acrylate de butyle et de l’isobutène, et 11 d’entre eux ont déraillé.
« Tous les chemins de fer doivent réexaminer leurs pratiques en matière de transport de substances dangereuses pour protéger leurs employés, l’environnement et les familles américaines. »
L’incident n’a fait aucune victime, mais les habitants du petit village d’East Palestine et des environs s’inquiètent toujours de risques pour leur santé. Les entreprises à qui la sénatrice a envoyé sa lettre n’ont pas immédiatement commenté le dossier.
L’Association des chemins de fer américains a souligné que, selon elle, le Bureau national de la sécurité des transports doit terminer sa propre enquête avant d’apporter un quelconque changement aux règles de sécurité en place.
La sénatrice Cantwell a noté dans sa lettre qu’au cours des cinq dernières années, les plus importants chemins de fer ont réduit leurs effectifs d’un tiers, ont fermé des installations où les wagons sont inspectés et permettent à des trains toujours plus longs et plus lourds de rouler. L’Association n’a pas fourni de commentaire sur les déclarations de Mme Cantwell.
Le secrétaire des Transports, Pete Buttigieg, avait quant à lui souligné jeudi qu’il faut améliorer la sécurité ferroviaire, vu qu’il y a environ 1000 déraillements de train chaque année aux États-Unis.
Idem pour le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, qui a interpellé le Congrès à ce sujet. Il a déploré le fait que les États ont bien peu de pouvoir pour demander des informations sur le type de substances dangereuses qui traversent leur territoire.