Départ d’Erin O'Toole : Quand on perd, quelqu'un doit payer, dit Yves Lévesque
Radio-Canada
Au lendemain du renvoi du chef conservateur Erin O’Toole par un vote fracassant des députés du caucus à Ottawa, les conservateurs de la région parlent d’une épreuve difficile pour le parti et l’importance de se retrousser les manches.
La grogne s’alimentait depuis des mois, avec des soubresauts périodiques dans l’actualité politique canadienne. Des députés conservateurs ne décoléraient pas après la défaite électorale de l’automne dernier, et s’impatientaient devant les tergiversations de leur chef dans des dossiers comme l’interdiction des thérapies de conversion et la volte-face sur les armes à feu.
Si l’équipe ne gagne pas [aux élections], bien il y a quelqu'un qui paie pour. Si on avait à faire un changement, c’était maintenant ou jamais parce qu’on sait qu’on a un gouvernement minoritaire, ce qui veut dire qu’on ne fera pas quatre ans avec ce gouvernement-là [...] Je pense que si on avait à changer notre chef, c'était là ou jamais pour le faire, a déclaré Yves Lévesque, candidat conservateur dans Trois-Rivières aux élections fédérales en 2021, au Téléjournal Mauricie.
Yves Lévesque n’a pas voulu dire s’il aurait voté contre ou pour le chef Erin O’Toole, mais assure que c’est une personne qu’il aimait beaucoup.
Pour Trois-Rivières, tous les dossiers que j'avais attachés avec le chef, avec les gens des finances du parti. Et Trois-Rivières était vraiment en selle, a-t-il commenté, en soulignant qu’Erin O’Toole était un chef à l’écoute.
« Dans la vie, quand tu ne gagnes pas, on aurait dû gagner. Alors le message n'est pas passé et je pense qu’il faut se poser des questions par rapport à tout ça. »
Yves Lévesque est d’avis que le prochain chef devra avoir un charisme solide.
Ça prend une personne qui porte le message [conservateur] encore plus fort. Dieu sait qu’on a de grands enjeux devant nous. On voit le taux d’inflation à 5 %, c’est énorme, s’est-il inquiété.
Certains députés conservateurs du Québec souhaitent que leur parti demeure progressiste conservateur.