
Démystifier les soins palliatifs
Radio-Canada
La directrice médicale de la Maison de soins palliatifs du Saguenay, Martine Roy, estime que les Québécois comprennent mal ce service offert aux personnes atteintes d’une maladie grave ou qui se trouvent en fin de vie.
Dans le cadre de la semaine des soins palliatifs, un sondage mené par la firme Ipsos révèle que 74 % des 1000 répondants associent les soins palliatifs au soulagement de la douleur, alors que l’approche est axée autant sur les volets physiques que psychologiques, sociaux et spirituels.
Les soins palliatifs ont mauvaise presse. On pense fin de vie, on va mourir. Ça fait craindre les gens. Les soins palliatifs, si on le prend comme un verbe, on pallie les symptômes d’une maladie , a expliqué Martine Roy, en entrevue à l’émission C’est jamais pareil.
La durée des soins varie d’une personne à l’autre. Des patients atteints d’un cancer, par exemple, peuvent s’en prévaloir pendant de nombreuses années. Pour d’autres, il ne s’agit que de quelques jours ou semaines, jusqu’au décès.
La Dre Roy déplore le fait que de nombreux Québécois n’ont pas accès aux soins palliatifs.
Idéalement, quand quelqu’un a un diagnostic de cancer, les soins palliatifs devraient entrer en jeu immédiatement , dit-elle, ajoutant que des liens se tissent avec des oncologues pour que les patients obtiennent une référence.
Martine Roy précise que depuis l’adoption de la Loi 2 encadrant l’aide médicale à mourir, peu de gens savent que le gouvernement a décrété que tous les Québécois doivent avoir accès à des soins palliatifs de qualité.
Les services en soins palliatifs sont destinés aux malades, mais aussi à leur famille.
La vie c’est précieux et la mort, ça fait partie du processus. Nous sommes rendus dans une société où on ne veut pas trop parler de la mort. C’est la mort qui donne un sens à la vie. Dans la phrase « la fin de vie , ce n’est pas de mettre l’accent sur la fin, c’est de mettre l’accent sur la vie », dit Martine Roy, qui compare la fin de vie au dernier chapitre d’un livre que l’on ne peut s’empêcher de lire.