Délicates négociations autour du prix de la crevette
Radio-Canada
Crevettiers et transformateurs ont échangé la semaine dernière leurs premières offres sur le prix au débarquement pour la saison. Les pourparlers se poursuivent cette semaine.
Dans le contexte où le marché de crevette n’a pas été aussi bon que ce qu’on a vu dans le homard et le crabe, on appréhende des négociations difficiles, commente le directeur de l’Office des pêcheurs du Québec, Patrice Élément
L’enjeu, poursuit M. Élément, c'est bel et bien de s’entendre sur un prix qui permettra d’avoir une saison.
Au printemps, les discussions entre l’Office et l’AQIPAssociation québécoise de l'industrie de la pêche se sont amorcées sans que les deux parties sachent exactement quel serait le total autorisé de captures (TAC) pour la saison. C’est donc mardi dernier, seulement, que les parties se sont échangées leurs premières offres.
Pêches et Océans Canada a attendu près de quatre semaines après le début officiel de la pêche pour annoncer que le TACtotal autorisé de capturesserait réduit cette année de 12 % en moyenne dans les quatre zones du golfe.
Moins de crevettes, c’est moins de revenus. Il s’agit d’une perte d’environ 5 millions de dollars pour les pêcheurs au prix de l’an dernier.
Sauf que cette année, le prix devra être plus élevé pour pallier l’augmentation du carburant. Les coûts d’exploitation de la pêche à crevette ont suivi celles des coûts de carburant. C’est le double de l’an dernier, relève M. Élément.
La situation n’est pas plus rose du côté des usines.
Le directeur général de l'Association québécoise de l’industrie de la pêche (AQIP), Jean-Paul Gagné, admet qu’avec moins de ressources, la hausse des coûts de la transformation sera plus délicate à absorber. Nos coûts de production, nos frais fixes sont plus élevés. On va voir ce qu’on peut faire. C’est la première année que c’est difficile comme ça. Ça rend les choses difficiles si le prix du marché n’est pas supérieur, il n’y a rien de garanti, dit-il.