
Délais sur le tarmac : quand l’atterrissage ne met pas fin au voyage
Radio-Canada
Des délais pour le débarquement, les vérifications douanières et les mesures de santé publique forcent des passagers à demeurer à bord des appareils plusieurs heures après leur atterrissage. Certains s’impatientent et compliquent le travail des agents de bord déjà exaspérés par les délais.
Après deux longs vols de Delhi à Toronto via Amsterdam, Indraja Gugle était soulagée d'atterrir à l’aéroport Pearson. Mais le directeur de bord de son vol annonce qu’il est impossible de descendre de l’avion en raison du trop grand nombre de passagers en attente de vérification douanière dans le terminal.
Il faudra plus d’une heure avant qu’elle et les autres passagers soient autorisés à sortir de l’avion, par petit groupe.
La procédure est devenue monnaie courante à l’aéroport Pearson. Selon de nombreux témoignages de passagers, un syndicat qui représente des agents de bord ainsi que des informations recueillies auprès de l’Agence des services frontaliers du Canada (Agence des services frontaliers du CanadaASFC) et de l’autorité aéroportuaire du Grand Toronto (Autorité aéroportuaire du Grand TorontoGTAA) les délais à l’arrivée sont courants et perdurent parfois plusieurs heures.
En vertu du règlement sur la protection des passagers aériens, une compagnie aérienne doit fournir l’accès aux toilettes, de l’eau et de la nourriture aux passagers lorsque des délais surviennent.
Indraja Gugle affirme pourtant qu’elle était affamée et qu’aucune collation n’a été offerte aux passagers.
La Loi sur les transports exige aussi des compagnies aériennes qu’elles laissent sortir les passagers dans un délai de 3 h ou moins après l’arrivée. Il y a toutefois des exceptions.
« (Le règlement) ne s’applique pas au transporteur qui n’est pas en mesure de permettre aux passagers de débarquer de l’aéronef notamment pour des raisons de sécurité, de sûreté, de contrôle de la circulation aérienne ou de contrôle douanier. »
Or, les délais actuels seraient, en partie du moins, dus aux délais pour le contrôle douanier ainsi qu’au nombre restreint de passagers autorisés à se trouver dans le terminal en même temps.