Délais chez Immigration Canada: une famille de La Tuque risque d’être séparée

Une famille de La Tuque en Mauricie craint d'être séparée dès le mois de septembre en raison des délais trop longs d'Immigration Canada.  

Jean Emmanuel sera déporté le 12 septembre prochain si personne ne traite son dossier.

Il est arrivé en 2017 en demandant l'asile en provenance du Cameroun parce qu'il craignait pour sa vie. Une demande qui a été refusée. En appel, la demande a aussi été rejetée, mais il en aurait été avisé seulement un an plus tard, soit le 22 juillet dernier.

Date à laquelle il a été convoqué à Québec pour être informé des prochaines étapes.

«Quand je suis arrivé, on m'a arrêté et mis en détention parce que j'avais oublié mon passeport. Ma femme a dû aller le chercher et payer une caution de 1000 $», explique-t-il en entrevue.

«Les droits garantis par la charte canadienne, à toutes personnes qui est au Canada, ne sont pas respectés envers mon client, d'où ma plainte aux Services Frontaliers pour détention illégale et abus de pouvoir», estime la consultante en immigration, Mélanie Scatollin.

En parallèle de sa demande d'asile, Jean et Mélanie Robitaille se sont mariés en 2019 et ont eu une petite fille qui a maintenant trois ans.

Une première demande de parrainage a été refusée, puis une deuxième est toujours sans réponse. La famille ne sait plus quoi faire.

«Ma fille va passer Noël sans son papa, son anniversaire sans son papa», ajoute le père de famille en versant des larmes.