Défis au CIUSSS de l’Estrie - CHUS : le PDG répond à nos questions
Radio-Canada
Pénurie de main-d'oeuvre, gestion en temps de pandémie, démarches légales, les défis vécus par le PDG du CIUSSS de l'Estrie - CHUS depuis son entrée en poste en juin 2019 sont nombreux. Si le Dr Stéphane Tremblay admet que la pandémie a chamboulé tous ses plans, il affirme garder les deux mains solidement sur le gouvernail pour éviter que le navire sombre. Entrevue avec la journaliste Marie-Eve Lacas.
Je l'ai reçue avec respect. C'est un geste qui a été [accueilli] avec une forme de respect pour nos employés, qui vivent cette situation, et de la compréhension, selon ma perception de PDGprésident-directeur général. Je ne l'ai pas reçue comme un geste à connotation négative. Pour moi, je le vois comme un élément constructif.
Ça s'inscrit aussi dans le cadre de nos échanges avec nos partenaires syndicaux, qui sont peut-être moins publics, mais qui sont, je pense, somme toute très transparents. J'échange avec nos partenaires syndicaux chaque semaine depuis 2020, parfois même plusieurs fois par semaine.
Ce que nos employés vivent, notre communauté vit, on en parle ensemble. On n'a pas toujours les mêmes solutions et les mêmes orientations, mais nous sommes quand même capables de nous parler.
On sort d'un contexte inédit. Le temps supplémentaire obligatoire (TSO), effectivement, il a doublé depuis la dernière année. Toujours sur les mêmes personnes. C'est là qu'il y a un enjeu. Ce n'est pas 100 % des infirmières qui font du TSOtemps supplémentaire obligatoire. C'est toujours concentré dans les mêmes secteurs : soins intensifs néonataux, urgences, soins intensifs adultes. Et quand la souffrance commence à paraitre dans une équipe, parfois, on perd des gens en cours de route et les modalités de TSOtemps supplémentaire obligatoire progressent au fil du temps.
Ce n'est pas n'importe qui qui peut aller travailler dans une salle d'urgence ou aux soins intensifs néonataux. On ne peut pas substituer des employés en quelques heures! Cela nous donne un indice qu'il faut changer nos façons de faire.
Il y a un message minimal dans cette mise en demeure. Mais démarches juridiques ou non, la situation reste la même pour nos employés et il faut qu'on s'y attaque.