Définancement de la police à Toronto : les candidats divergent sur la façon de s’y prendre
Radio-Canada
À quelques jours des élections municipales à Toronto, plusieurs activistes continuent de demander le définancement de la police. Tous les candidats ne sont toutefois pas prêts à réduire le budget annuel de plus d’un milliard de dollars du corps policier.
Cette semaine encore, en marge du dernier débat de la campagne électorale, une coalition de plusieurs groupes de pression qui demandent le définancement de la police a fait savoir qu’elle ne reculera pas.
On a besoin de conseillers municipaux assez courageux pour reconnaître que l’incarcération est une crise de santé publique. Investir cet argent dans des initiatives communautaires, c’est faisable et fiscalement responsable, expliquait Andrea Vásquez Jiménez de Policing-Free Schools.
Selon ces groupes, avoir plus de policiers ne s'attaque pas aux problèmes à la source des crimes et délits.
Quand on dit de définancer la police, ça fait peur aux gens. Qui va nous protéger? Mais qui nous protège maintenant? Pas la police. Ça veut dire, prenez l’argent utilisé pour envoyer 20 personnes pour déloger une personne qui ne peut pas payer son loyer, et donnez-lui l’argent pour payer le loyer, affirme l’activiste Desmond Cole.
Pourtant, le maire sortant John Tory a clairement indiqué qu’il ne compte pas changer ses plans.
À ceux qui parlent de définancer la police, je vous le dis, ça ne sera pas le cas, a-t-il indiqué au cours du débat, lundi. Selon lui, la population de Toronto continue d'augmenter et les policiers sont nécessaires.
Il ajoute toutefois que certains services comme la police montée ou des hélicoptères sont partagés avec d’autres villes et régions, notamment celle de York, dans le but de réduire les dépenses.
Selon un message de son bureau de campagne, le maire sortant veut même augmenter les dépenses en matière de sécurité.