
Défi Pissenlits: une première participation pour Montréal-Nord
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Vous avez remarqué de nombreuses pelouses garnies de pissenlits plus longtemps qu’à l’habitude au début du mois à Montréal-Nord? C’est qu’une entreprise d’apiculture de Portneuf a lancé un défi aux villes et organismes du Québec: retarder la tonte des pissenlits pour permettre aux abeilles de s’en nourrir. Importants insectes pollinisateurs, les abeilles connaissent un taux d’extinction de 100 à 1000 fois supérieur à la normale. Quelque 220 organisations, dont plus de 130 municipalités, ont répondu à l’appel de l’entreprise Miel & Co cette année, incluant Montréal-Nord.
«Les pissenlits, c’est une des premières sources de nourriture en abondance pour les insectes pollinisateurs. Pour eux, c’est vraiment une ressource qui est facile d’accès, riche en nectar et en pollen en grande quantité. Ça les aide à refaire leur force après un long hiver», indique la copropriétaire de Miel & Co, Christina Fortin-Ménard.
Lancé en 2021, le Défi Pissenlits a connu un lent début en sa première année, alors que seulement 10 organisations et municipalités s’y sont jointes. Puis, en 2022, 160 organisations et villes ont participé. Cette année, ce nombre atteint 220.
«Les villes étaient réticentes au départ. Elles avaient peur de la réaction des citoyens. Mais finalement, ça a fait boule de neige et ce sont les citoyens qui ont demandé aux municipalités de participer», souligne Mme Fortin-Ménard.
À Montréal-Nord, l’administration a décidé de se joindre au Défi Pissenlits pour la première fois cette année. Pendant les deux premières semaines de mai, les pelouses des terrains municipaux n’ont pas été tondues et l’Arrondissement a encouragé les résidents à emboîter le pas, également.
«On a vu que ça existait et on s’y est intéressé parce qu’on a trouvé que c’était un mouvement simple à appliquer et que ça donne beaucoup d’avantages pour la biodiversité, indique le maire suppléant de l’arrondissement de Montréal-Nord, Abdelhaq Sari. Aussi, c’est un coup de pouce pour les abeilles, qui auront un peu d’énergie, plus d’énergie qu’avant pour bien lancer la saison de la pollinisation des plantes. On ne peut qu’adhérer à ça.»
Sur son site Web, Miel & Co se fie sur des statistiques fournies par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour avancer que 75% de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs.