
Défauts, risques de blessures : les trains du REM ne sont pas au « niveau attendu »
Radio-Canada
Les premières voitures du Réseau express métropolitain (REM) livrées au Québec, en provenance de l'Inde, présentent des défauts et des « enjeux de qualité évidents », faisant craindre un « risque potentiel de blessures » pour les passagers, a appris Radio-Canada. Dans une lettre adressée au consortium formé par Alstom et SNC-Lavalin, le PDG de CDPQ Infra, promoteur du REM, s’inquiète et dénonce une multitude de non-conformités sur les wagons déjà fabriqués.
De l'habillage à la finition, en passant par l'assemblage et le câblage électrique des wagons, le PDG Jean-Marc Arbaud déplore dans le document daté du 7 septembre un manquement aux principes et aux bonnes pratiques de fabrication des trains. Le produit livré n’est tout simplement pas du niveau attendu.
La lettre a été adressée à Éric Appert, directeur du consortium baptisé Groupe des partenaires pour la Mobilité des Montréalais, à la suite d’inspections sommaires menées à Brossard.
Les défauts constatés pourraient engager la qualité du service qui sera offert aux passagers du REM en termes de fiabilité, de confort, de qualité et, dans certains cas, présenter un risque potentiel de blessures aux passagers.
Dans les photos jointes à la lettre, on découvre des problèmes de soudure sur les barres que tiennent les passagers. Une porte d’accès au train est mal ajustée et cabossée. Des fils électriques sont mal protégés, voire endommagés.
Le PDG se questionne sur la qualité générale de la fabrication et de l'assemblage des trains sur le site de Sri City, en Inde. Il ajoute que 30 % des voitures sont déjà fabriquées, et qu'il existe donc un risque croissant d'accumulation importante de correctifs.
La situation le préoccupe d’autant plus que les problèmes avaient déjà été rapportés à Alstom, il y a plusieurs mois. Or, les correctifs n’ont pas été apportés dans l’usine indienne et les défauts sont encore détectés, écrit Jean-Marc Arbaud.
Il ajoute être préoccupé par ces conclusions qui démontrent clairement un manquement ne respectant ni le contrat ni les bonnes pratiques dans le domaine, selon lui.
Il semblerait que les critères qualité de Sri City ne soient pas du niveau de ceux attendus par REM.