Défaite du chauffard torontois Max Tutiven en appel pour meurtre non prémédité
Radio-Canada
À Toronto, Max Tutiven qui avait été reconnu coupable en 2017 du meurtre non prémédité d'un préposé de station d'essence a perdu son appel devant le plus haut tribunal de l'Ontario. L'individu, qui s'était caché durant trois ans à Montréal, avait été condamné à la prison à vie sans droit de libération conditionnelle avant 16 ans à l'issue de son procès devant jury.
Il est tard le soir du 15 septembre 2012, lorsque Max Tutiven entre dans une station d'essence Shell du quartier Briar Hill dans le nord de Toronto pour y faire le plein. Il y a volé l'équivalent de plus de 100 $ d'essence en faisant le plein du réservoir de son Isuzu Rodeo.
Lorsqu'il avait précipitamment quitté les lieux sans payer, le préposé de la station, Jayesh Prajapati, s'était mis à crier et à courir devant lui pour tenter de l'arrêter et de lui demander des comptes.
L'homme de 44 ans avait alors été mortellement écrasé et traîné sur une distance de 78 mètres sur la chaussée.
Max Tutiven s'était enfui le surlendemain à Montréal, où il avait été appréhendé trois ans plus tard. À l'époque, il avait déjà un casier judiciaire pour avoir volé de l'essence en utilisant le même subterfuge.
La défense avait dit au procès en 2017 que son client ne s'était pas rendu compte qu'il avait percuté le préposé, qu'il n'avait pas senti la victime sous sa voiture et qu'il ne s'était donc pas arrêté pour voir ce qu'il y avait sous son véhicule.
Le procès avait montré que le père de Max Tutiven l'avait appelé le soir du crime, pour lui dire que la police était à sa recherche, mais l'accusé pensait que la police était à ses trousses pour le vol d'essence, parce que son père ne lui avait pas dit qu'un préposé avait été tué.
Dans sa déposition à la police, l'individu avait déclaré qu'il croyait avoir heurté et charrié un cône de signalisation qui gisait ce soir-là par terre près de l'aire de stationnement de la station-service.
L'individu, qui est aujourd'hui âgé de 49 ans, avait révélé qu'il n'avait appris la mort du pompiste que le lendemain en se rendant chez un ami, qui lui avait confirmé la nouvelle qui circulait dans les médias.