Découragée par un taux d'intérêt à 8,8% qui lui aurait coûté 10 000 $ de plus pour sa nouvelle auto usagée, elle fait un choix difficile pour respecter son budget
TVA Nouvelles
Malgré des baisses de prix de 20% depuis quelques semaines, les personnes intéressées à faire l’achat d’un véhicule d’occasion sont encore confrontées à des décisions difficiles en raison du taux de financement élevé et de leur ratio d'endettement.
C’est le cas de Catherine Patry qui était à la recherche d’un véhicule depuis son accident au début du mois d’avril. Avec un chèque de ses assurances en poche pour son magasinage, elle voulait éviter de payer un montant supplémentaire dans sa prochaine transaction.
Après plusieurs recherches sur les sites spécialisés et sur les réseaux sociaux, elle a dû faire un choix entre deux véhicules qui répondaient à ses critères. Cependant, pour l’un des deux qui était plus luxueux, elle devait sortir 10 000$ de sa poche. À la fin, elle a décidé de respecter son budget en raison des taux d'intérêt.
«J’ai vu un taux de 8,8% et pour moi, ce n’est pas logique de financer une auto, explique Catherine Patry. Le 10 000$ de plus, je ne voulais pas le mettre sur une voiture, mais plutôt sur quelque chose qui m’apporte plus de plaisir.»
Durant sa quête pour un VUS avec transmission intégrale, la directrice d’une compagnie internationale de sécurité s’est rendu compte qu’elle devait être vigilante dans ses négociations.
«J’étais intéressée par un véhicule sur Marketplace. Après vérification de l’historique de l’auto, ça ne concordait pas avec ce que le vendeur me disait. J’ai laissé tomber. Je n’avais pas le goût de me faire avoir.»
Les taux d’intérêt élevés pour le financement d’une voiture et le taux d’endettement des clients peuvent faire achopper une transaction potentielle. Un scénario récurrent depuis deux ans.
«On parle de 50% de refus à l’heure actuelle et les institutions financières ne peuvent rien faire, mentionne Dominique Durocher d’Entrepôt Auto Durocher. On voit aussi des clients qui doivent changer de marque de véhicules en raison de leur paiement mensuel trop élevé.»
Une tendance qui ne surprend pas le syndic en insolvabilité, Pierre Fortin.