Décès d’un homme à Saint-Grégoire : une mort peut-être évitable selon les ambulanciers
Radio-Canada
Un homme décédé à la suite d'un arrêt cardiaque jeudi aurait eu plus de chances de survie si une ambulance avait été postée à Saint-Grégoire selon le syndicat de la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie.
Jeudi midi, un résident de Saint-Grégoire a été victime d’un arrêt cardiorespiratoire. L’homme de 57 ans vit à une minute de la caserne. À ce moment, aucune ambulance ne pouvait venir à son secours.
Deux ambulances sont normalement postées à cet endroit pour desservir le territoire de la Rive-Sud. Au moment de l’appel, une ambulance répondait à un appel. L’autre a été réaffectée à Trois-Rivières en raison d’un manque de véhicule.
C’est finalement une ambulance de Trois-Rivières qui est venue lui porter secours, mais il a fallu sept minutes pour venir à lui.
Une fois sur les lieux, les ambulanciers ont tenté des techniques de réanimation puis l’ont transporté à hôpital Nicolet où son décès a été constaté.
Richard Fournier, vice-président du Syndicat des ambulanciers de la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie, déplore le manque de véhicules sur son territoire : Je peux pas dire avec certitude s'il aurait survécu mais ses chances auraient été grandement améliorées avec un temps de réponse moins long que ça. Avec un véhicule, s'il n'avait pas été sur un autre secteur, [...] ça aurait peut-être augmenté ses chances de survie, parce que des découvertures de zone comme ça, il y en a très souvent, et ça met la population en danger.
Dimanche soir, un seul véhicule était disponible pour couvrir Trois-Rivières, Nicolet, Saint-Grégoire et Pierreville. Le territoire à couvrir compte 200 000 personnes.
C’est une situation inacceptable aux yeux de Richard Fournier. Il demande un plus grand nombre de véhicules, et que soient mis en place des mesures pour pallier au manque de ressources :
« Il faut aussi augmenter les conditions de travail, les incitatifs pour amener de nouveaux paramédics puis garder ceux qu'on a en ce moment, parce qu'il y a certaines compagnies qui ont de la difficulté à remplir leurs heures de service en ce moment, dû aux mauvaises conditions. Les gens quittent. »