Début des audiences du CRTC sur l’acquisition de Shaw par Rogers
Radio-Canada
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) débute lundi ses audiences sur l’acquisition de Shaw Communications par Rogers. Cette transaction pourrait avoir des impacts importants pour les consommateurs et l’industrie des télécommunications au pays.
Dans un secteur déjà fortement concentré dans les mains d’un petit nombre d’entreprises, l’entente de 26 milliards $ pourrait affecter des millions d’utilisateurs des services de télévision, d’internet, de téléphonie sans fil et de radio.
Bien que les familles qui contrôlent les deux entreprises veulent aller de l’avant, l’acquisition doit être approuvée par trois agences fédérales. Le CRTCConseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes est la première agence à se pencher, dès lundi, sur l’entente.
Partha Mohanram, un professeur de comptabilité à l’Université de Toronto, espère que les régulateurs vont prendre le temps de bien l’examiner.
Le régulateur doit déterminer si … les bénéfices pour les actionnaires dépassent les coûts, a-t-il dit en entrevue. Parce que ça devient pire à chaque fois qu’il y a une fusion.
Alors que la fusion implique le transfert d’actifs liés à la diffusion, au câble, à l’internet et à la téléphonie sans fil à travers le pays, le CRTCConseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes ne va se pencher que sur les impacts liés à la diffusion. Il s’agit principalement du sort de 16 chaînes de télévision de l’Ouest canadien et des Prairies; des services de télévision par câble, par satellite et à la carte de Shaw; et 25 % de la Chaîne d'affaires publiques par câble (CPAC).
L’épineuse question de ce qui adviendra de la téléphonie sans-fil une fois que Rogers aura avalé les deux millions d’abonnés de Shaw ne sera pas abordée lors de ces audiences.
Pour Ben Klass, étudiant au doctorat à l’Université Carleton qui se penche sur les politiques publiques liées aux télécommunications, cela montre combien le cadre réglementaire de l’industrie est bizarre, composé d’un système en silos.
Le CRTCConseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a compétence sur le marché du sans-fil, il doit aussi s’occuper des diffuseurs. Et le Conseil a explicitement indiqué dans son avis de consultation (Nouvelle fenêtre) qu’il allait se concentrer sur la diffusion, selon M. Klass.