Culturel avec Camille Bourdeau : on découvre une artiste tatoueuse Culturel avec Camille Bourdeau : on découvre une artiste tatoueuse
Radio-Canada
Raven Richard est née à Ottawa de deux parents autochtones originaires du Pontiac et de l’Abitibi. Quand elle a ouvert Bad Kitty Tattoo, son propre salon installé dans la capitale nationale, les femmes se faisaient plutôt rares dans le milieu.
À Ottawa, ça a commencé comme ça, c'était slow. Il y avait d’autres femmes qui faisaient des tatouages, mais elles faisaient ça en cachette parce qu’elles n'étaient pas capables de se faire embaucher dans une shop à tatouages, se remémore-t-elle.
Raven Richard se souvient qu’à l’époque, son travail ne se limitait pas au tatouage, mais aussi à la fabrication de ses outils de travail.
On faisait nos propres aiguilles [...] il fallait les souder, les stériliser, précise-t-elle. Ce qu’elle aime le plus dans son métier? Donner une nouvelle vie aux tatouages que ses clients regrettent, pour toutes sortes de raisons.
Au-delà des erreurs de jeunesse et des mauvais choix de design, elle parvient aussi à mettre un baume sur les plaies et les mauvais souvenirs, en effaçant les cicatrices à l’aide de son art.
Raven Richard travaille ainsi régulièrement avec des femmes ayant subi des mastectomies, et des augmentations mammaires après un cancer du sein. L’artiste tente par ce moyen de leur redonner une féminité perdue, ou une confiance en soi.
Dans sa cinquantaine avancée, Raven Richard demeure passionnée par ce métier qu’elle compte poursuivre jusqu’à ce qu'[elle] soit aveugle.