Cryptomonnaies : une entreprise camerounaise suspectée de fraude divise la diaspora
Radio-Canada
Depuis quelques mois sur les réseaux sociaux, des tensions se font sentir entre des Canadiens qui ont investi dans l’entreprise camerounaise Global Investment Trading (GIT). Certains souscripteurs disent être victimes de fraude à l’investissement et portent plainte, quand d’autres croient encore en la compagnie.
Des institutions canadiennes et africaines de réglementation financière ont par ailleurs lancé des alertes aux représentations frauduleuses visant Global Investissement TradingGIT et la promotion du site Liyeplimal, qui héberge une cryptomonnaie appelée limocoin.
Global Investment Trading promet des rendements hebdomadaires allant de 2 à 37 % de profits, qui seraient garantis en fonction des plans d’investissement choisis et tirés de la négociation de cryptomonnaies sur le site Web Liyeplimal.net.
Sabine Ntsama affirme y avoir investi 146 000 $ dans l’achat de packs (plans d'investissement) Liyeplimal. Une somme qu’elle ne peut plus récupérer parce que d’abord, il lui a été impossible d’effectuer les retraits promis par la compagnie. Depuis décembre, personne ne peut plus rien. L’onglet retrait n’apparaît plus, dit-elle.
Ensuite, son compte a été suspendu, après qu’elle eut dénoncé des irrégularités du système et relayé sur les réseaux sociaux les alertes des instances de régulation financière canadiennes telles que l’Autorité des marchés financiers du Québec, lancées contre Liyeplimal.
« Je me suis fait avoir parce qu’ils ont utilisé un système de marketing de réseaux. Ce sont les personnes en qui vous avez confiance qui vous approchent. »
Mme Ntsama affirme avoir également été exclue des groupes créés sur l'application de messagerie WhatsApp par des mentors, qui sont également des investisseurs ayant un contact direct avec la compagnie et qui promeuvent l’achat des packs sur Liyeplimal. Elle affirme avoir subi des menaces et de l’intimidation parce qu’elle dénonce la situation.
Mme Ntsama a déposé une plainte auprès de plusieurs instances gouvernementales telles que l’Autorité des marchés financiers du Québec et le Service de police de Longueuil pour complicité de fraude et d’arnaque contre ceux qu’elle identifie comme étant les responsables de près ou de loin de la vente des cryptoactifs sur Liyeplimal.
La police de Longueuil ne veut pas confirmer ni infirmer si une enquête est en cours en raison de la confidentialité des plaignants.